Les prochaines années seront critiques pour le District scolaire francophone du nord-ouest (DSFNO) pour pallier le manque d’œuvre dans les salles de classe, particulièrement pour les écoles du Restigouche-Ouest. Face à un avenir hypothéqué du système scolaire au Nouveau-Brunswick, le recrutement de personnels ainsi que la promotion de la profession enseignante seront prioritaires pour les acteurs concernés.
Devant le départ imminent de plus de 200 enseignants du District scolaire francophone du Nord-Ouest, la demande continue quant à elle de croître, puisque le Nouveau-Brunswick connaît une forte augmentation démographique, soit 40 000 habitants de plus entre 2017 et 2022. Selon Statistique Canada, il s’agit du plus haut taux d’accroissement de population au Nouveau-Brunswick depuis 1976.
Propos de M. Luc Caron, directeur général du District scolaire francophone du Nord-Ouest :
Une concurrence accrue persiste entre les écoles et les districts pour recruter les meilleurs candidats, ce qui n’aide pas la cause des zones rurales éloignées, là où les conditions de travail sont plus difficiles, nuisant certainement à la rétention des enseignants. Malgré tout, Le DSFNO confirme qu’il fait tout en son pouvoir pour combler et assurer la qualité de l’enseignement dans toutes leurs écoles.
En plus d’un manque important d’enseignant à venir, le système doit faire face à des départs prématurés de jeunes enseignants, qui choisissent tout simplement un autre domaine, malgré leur investissement important de plus de cinq années d’universités.
Les raisons qui pousseraient un enseignant à quitter ce domaine peuvent être nombreuses ; des salaires peu convenables si on compare à ceux d’autres provinces, des conditions de travail difficiles, les heures supplémentaires non payées, la gestion de classe, les exigences des parents et même la technologie avec laquelle il semble de plus en plus difficile de rivaliser.
Reportage de Maxime Gauthier sur les ondes du FM90 Route 17: