Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick demande un meilleur accès à l’avortement au Canada

L'affiche de la campagne de la RFNB
Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick lance la campagne Disponible ne veut pas dire accessible. Crédit photo: Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick.
Judy Désalliers - CJPN - FrederictonNB | 02-09-2021
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Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB) réclame une réelle politique d'accès aux services de santé reproductive et sexuelle à travers tout le Canada. Dans une lettre envoyée jeudi aux chefs des partis politiques, le RFNB dénonce également le manque d’accès à l’avortement au Nouveau-Brunswick. 

La lettre a été signée par plus d'une cinquantaine d'organismes venant d'à travers le pays. « Cette lettre, c'est vraiment un appel aux politiciens et aux politiciennes pour qu'ils prennent action et pour qu'ils fassent de l'avortement un enjeu prioritaire dans le cadre de leurs campagnes », dit Julie Gillet, directrice générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick.

Le RFNB a d'ailleurs lancé une campagne pour faire ressortir les barrières auxquelles sont confrontées les personnes désirant obtenir un avortement :

 

« Le droit à l’avortement n’est pas un enjeu électoraliste »

Selon le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, le droit et l’accès à l’avortement ne devraient pas représenter un enjeu prioritaire uniquement en période électorale. « Où sont les partis politiques pour accroître l’accessibilité des services lors des travaux parlementaires ? », peut-on lire dans la lettre adressée aux chefs.

« Nous n’avons pas encore entendu les partis aborder les enjeux de temps d’attente, de réglementations restrictives, de distance à parcourir, de disponibilité de la pilule abortive, d’inégalités d’accès selon le lieu de résidence, le statut migratoire... Ces conversations n’ont pas lieu parce qu’elles exigeraient des prises de positions fermes et l’établissement de solutions concrètes et durables. »

Le Nouveau-Brunswick est la seule province où les cliniques d’avortement ne sont pas financées par l’assurance-maladie. L’Association canadienne des libertés civiles conteste présentement la légalité de cette loi. Une poursuite est présentement en cours devant les tribunaux.

La province fournit des services d'avortement dans trois hôpitaux, à Moncton et Bathurst.