Le corps médical constate une dégradation de la santé mentale qui affecte une part croissante de la population. Les consultations psychiatriques sont en hausse dans les cliniques et les hôpitaux de la Nouvelle-Écosse depuis le début de la pandémie.
La Gendarmerie royale du Canada à Halifax constate depuis le début de l'année que le nombre d’interventions liées à des problèmes de santé mentale est en nette augmentation depuis l’apparition de la COVID-19. Démunis face à ces situations dramatiques, les autorités de la GRC s’interrogent sur les mesures à prendre, dans le futur, pour améliorer le soutien à cette frange population.
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Aujourd’hui, le constat est sévère mais bel et bien réel. Les mesures de lutte contre la COVID-19 ont un impact sur la santé des gens. Les conséquences des mesures sanitaires sont à l’origine d’un stress et d’un mal-être persistant. Les professionnels du domaine le constatent : le nombre de psychoses, de dépressions et de troubles alimentaires augmentent significativement. Les facteurs sont multiples assure le docteur Tulipan, psychiatre à l’hôpital IWK Health Center, mais l’isolement, la perte de son emploi et la présence des enfants au domicile de manière prolongée sont les causes les plus fréquemment avancées.
Le docteur Tulipan consulte en psychiatrie à l’hôpital IWK Health Center (Photo : Dalhousie University)
« Il y a plus de toxicomanie. Il y a plus de gens qui, pour gérer leur stress ont commencé à consommer plus d’alcool ainsi que du cannabis. Nous avons vu plus d’effets secondaires, surtout aux urgences » alerte le docteur Tulipan.
Même si toutes les catégories de la population semblent concernées par le phénomène, les adolescents et les femmes enceintes sont surreprésentés dans les cabinets médicaux. Les demandes de consultation concernent principalement des troubles de l’anxiété, de la dépression et des angoisses.
Les professionnels de la santé recommandent la plus grande vigilance. Des signes extérieurs sont souvent annonciateurs de perturbations psychologiques et neurologiques. Pour éviter que l’évolution de la situation ne dégénère, la psychiatre recommande de consulter un professionnel si le stress conduit à un sentiment de désespoir, à l’insomnie ou à une consommation irraisonnée d’alcool ou de cannabis. Si le sentiment de malheur devient chronique, le soutien d’un personnel de santé qualifié est recommandé sans délai.
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Le docteur Tulipan rappelle que des solutions d’urgence sont disponibles à toutes les heures de la journée pour désamorcer une situation de stress non contrôlée. L’équipe de soutien et de prévention de crises d’anxiété est joignable 24h/24, sept jours sur sept au 1.888.429.8167 et le Services de santé mentale et de toxicomanie, du lundi au vendredi au 1.855.922.1122. Enfin, le 911 reste disponible pour toutes les urgences.
Retrouvez l'intégralité de l'entrevue du docteur Tanya Tulipan au micro de la radio CKRH ici :