Montréal-nord enregistre le plus haut taux de cas de violences contre les femmes à Montréal en 2020-2021 . C’est le triste constat observé par la directrice du centre des femmes interculturel claire (CFIC) basée à Montréal-nord. Mme Micheline Cantave qui dirige ce centre de femmes depuis plus de deux décennies a fait savoir que le confinement est considéré , entre autres, comme une des principales raisons qui explique cette importante montée des cas de violences dans les ménages ...
Émue , Mme Micheline Cantave nous a dressé en gros le bilan du travail colossal qu’effectue , depuis plus de trente-ans, le centre de femme interculrel claire ( Cfic) situé à Montréal nord. De l’alphabétisation, aux cours de francisation, en passant par les ateliers de couture et d’informatique, tout est mis en place pour offrir des services appropriés aux femmes en difficultés dans cet arrondissement. Hormis l’aspect éducatif de leurs activités, Mme Cantave a mis en évidence le côté assistance qui est un pilier des services offerts par le centre . « Nous recevons souvent des femmes de différentes ethnies qui éprouvent des difficultés liées à l’immigration, l'isolement , leurs finances et surtout des cas de femmes battues qui cherchent de l’aide pour échapper aux violences que leurs font subir leurs conjoints », ajoute la directrice du CFIC.
Micheline Cantave sait de quoi elle parle. D’ailleurs , elle nous a précisé que le CFIC a dû intervenir à plusieurs reprises dans des chamailles de couples, ou assister des femmes en difficultés dans ce sens. Ce que confirme Mme Sandra Jean Jacques, intervenante psycho sociale au Centre de femme interculturel claire ( Cfic). Son poste concerne tout ce qui est policière et accompagnement, nous dit-elle. Elle fait des suivis psychologiques avec ses femmes maltraitées et leurs fournis assistances même dans les recherches d’emplois pour les aider à devenir autonome. « Mon travail c’est d’accompagner ses femmes violentées et les aider à trouver des ressources pour continuer à fonctionner », conclut Mme Jean Jacques.
Pour sa part , Elodie Gravel également intervenante psycho social au CFIC a précisé que le centre fait beaucoup de référencement , de prises en charge, d’assistance , de formation , d’atelier éducatif , autant d’initiative pour permettre à certaines femmes de se sortir du joug de leurs conjoints violents.
A noter, que des 80 pour cent de cas de violences recensés au Québec , ce sont les femmes les plus souvent victimes. Des données de Statistique Canada montrent que le nombre de demandes d’intervention adressées à la police pour des « querelles de ménage et conflits familiaux » a augmenté entre 2019 et 2020. Ce qui a poussé Mme Cantave et son équipe a initié le projet a Cœur-ouvert qui vise à sensibiliser les hommes, souvent les bourreaux, aux conséquences néfastes de la violence pour la famille, les enfants et pour eux même.
Reportage David Mezy