Les deux éclosions de COVID-19 qui frappent le Nouveau-Brunswick ne semblent pas pousser le gouvernement provincial à ordonner un second confinement. Selon un expert en économie, un second confinement pourrait être moins dommageable pour l'économie que de l'éviter à tout prix.
Il y a une semaine, le Nouveau-Brunswick comptait cinq cas actifs. À midi aujourd'hui, la Santé publique en dénombrait 76. Presque tous se trouvent soit dans la région de Moncton, soit dans celle de Campbellton.Les deux régions sont passées en phase orange la semaine dernière. Les résidents doivent limiter leurs contacts étroits en respectant une bulle comprenant deux ménages et la parenté rapprochée et ils doivent désormais porter le masque dans tout espace public intérieur ou extérieur. Dans les autres régions, le port du masque est seulement obligatoire dans les espaces publics intérieurs.
À Moncton, le Manoir Notre-Dame, un foyer de soins spéciaux, semble être l'épicentre de l'éclosion. À Campbellton, les autorités rapportent au moins trois cas dans les écoles.
Le Nouveau-Brunswick a connu samedi sa plus grande augmentation de cas en une seule journée. La médecin-hygiéniste en chef de la province, la docteure Jennifer Russell, a fait l'annonce de 20 nouveaux cas samedi.
Les autorités provinciales semblent vouloir éviter un second confinement. En conférence de presse la semaine dernière, la docteure Russell a dit que le confinement au printemps avait eu de graves conséquences sur notamment la santé mentale et l'économie.
Selon Pierre-Marcel Desjardins, professeur d'économie à l'Université de Moncton, faire durer la pandémie comme dans certains états américains pourrait s'avérer plus néfaste pour l'économie qu'un second confinement. Un reconfinement n'est donc pas à exclure à tout prix, soutient M. Desjardins sans toutefois parler précisément des éclosions de Moncton et de Campbellton.
Pour écouter l'entrevue avec M. Desjardins :