Les manifestations en faveur de la protection de la forêt primaire de Fairy Creek se sont invitées dans la campagne électorale fédérale, alors que plusieurs manifestants dénoncent l’inaction et le manque d’engagements de la part des partis fédéraux. Si la question apparaît dans la plateforme électorale de certains chefs de partis, les candidats sur l’île de Vancouver comprennent qu'il s’agit d’un enjeu important.
Le Parti libéral a promis une contribution de 50 millions $ pour la mise sur pied d’un fonds britanno-colombien pour lutter contre l’exploitation forestière dans la province. La députée du parti libéral dans Victoria, Nikki Macdonald, croit que l’introduction d’un accord de la nature est la meilleure manière d’assurer une protection qui sera régulatrice dans le but de cesser l'exploitation au cours de générations futures. « Il s’agit d’une question fondamentale pour notre écosystème, » dit-elle.
De son côté, le député du Parti vert, Paul Manly, dénonce grandement l’inaction du gouvernement Trudeau dans ce dossier. Il soutient que l’élection actuelle n’aurait pas dû avoir lieu compte tenu de l’état de la crise, qui est à un niveau sans précédent. « Je suis le seul candidat de l’île de Vancouver à avoir visité la forêt primaire. [...] Nous voulons maximiser les emplois sur les lieux. Nous pouvons faire ça, et à la fois protéger l’exploitation en même temps. »
Pour David Tindall, professeur à l’université de Victoria qui suit attentivement la situation à Fairy Creek depuis maintenant plus d’un an, l’enjeu de la forêt primaire pourrait possiblement être déterminant pour quelques sièges sur l’Île, mais ne changera pas la donne sur le résultat global de l’élection.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que le Nouveau Parti démocratique n’a aucune promesse concrète spécifique pour Fairy Creek, tenant à laisser son homologue provincial s’occuper du dossier.
Paul Manly, Nikki Macdonald et David Tindall ont tous les trois discuté de ce sujet au micro de Daniel Birru :