Face à l’explosion de cas de COVID-19 en Colombie-Britannique, les autorités sanitaires ordonnent à toute la population de restreindre au minimum leurs interactions sociales et leurs déplacements.
Cet ordre est en vigueur jusqu’au 7 décembre et pourrait être reconduit.
C’est la médecin hygiéniste en chef de la province, Dre Bonnie Henry, qui en a fait l’annonce, jeudi après-midi.
Tous les résidents de la Colombie-Britannique ne doivent être en contact qu’avec les membres de leur ménage et éviter tout rassemblement, peu importe la taille.
Le port du masque devient obligatoire en intérieur dans les endroits publics et les commerces, et certains cours de sport en groupe et en intérieur sont également suspendus jusqu’au 7 décembre.
Les écoles restent ouvertes, et Bonnie Henry ainsi qu’Adrian Dix, ministre de la Santé, ont rappelé qu’il était primordial de tout faire pour qu’elles le demeurent, de manière sécuritaire.
Ces nouvelles restrictions entre en vigueur alors que la province a décompté hier jeudi 538 nouveaux cas de COVID-19 et un décès des suites de la maladie de plus depuis la veille, portant le nombre de morts à 321.
À compter d’aujourd’hui, il est interdit de se regrouper, à l’exception de la tenue de mariage, de funérailles ou de baptême, événements pour lesquels un maximum de 10 personnes reste toléré.
Tout autre forme de rassemblement, y compris la fréquentation des lieux de culte, est proscrit au moins jusqu’au 7 décembre.
Il est toutefois toujours permis de se promener dehors avec un ami, tout comme le fait de permettre à un grand-parent d’aller chercher un enfant à l’école ou de faire intervenir un entrepreneur chez soi.
Si vous vivez seul dans votre foyer, vous pouvez fréquenter une ou deux personnes qui sont dans votre entourage proche.
Les autorités sanitaires provinciales ne se sont pas prononcées en faveur de restrictions de voyage à l’intérieur ou à l’extérieur de la province, comme le souhaitait hier le premier ministre John Horgan.
Toutefois, les déplacements à l’extérieur des régions sanitaires locales doivent également êtres limités aux seuls déplacements essentiels, et la docteur Henry a exhorté les Britanno-colombiens à reporter leur projets de voyage.
«Nous attendons de tout le monde en Colombie-Britannique qu’ils limitent leurs déplacements le plus possible à moins que cela ne soit essentiel », a déclaré Mme Henry. « Cela comprend les voyages à l’intérieur de la province et les voyages dans d’autres régions du Canada.»
Port du masque obligatoire et renforcement des contrôles
Le port du masque est désormais obligatoire par ordonnance dans les endroits publics et les commerces, pour tous, à l’exception des enfants âgés de deux ans et moins et des personnes handicapées ou à mobilité réduite qui peuvent rencontrer des difficultés à le porter ou à le positionner sur le visage.
L’ordonnance s’applique aux espaces communs des lieux de travail, y compris les ascenseurs et les salles d’attente, mais aussi aux restaurants où les clients devront porter le masque sauf lorsqu’ils sont attablés.
Bonnie Henry demande par ailleurs à tous les employeurs de retarder le retour des travailleurs sur leur lieu de travail, et d’encourager autant que possible le travail à domicile.
Elle a aussi déclaré que les rassemblements sociaux sont la première sources de contaminations et d’exposition à la COVID-19 en Colombie-Britannique, bien plus que les lieux de travail : “Lorsque des éclosions sur le lieu de travail se produisent, c’est le plus souvent le résultat de réunions du personnel telles que des fêtes, du covoiturage ou des réunions de salle à manger, plutôt que d’activités commerciales normales”
La docteur Bonnie Henry a tenu a rappelé que la grande majorité des commerces respectent les règles et protocoles COVID-19 en place en Colombie- Britannique, mais que le gouvernement procéderait à des contrôles accrus.
« Toute entreprise qui ne respecterait pas les règles de santé publique concernant l’utilisation des masques, la désinfection, la recherche des contacts et la distance physique sera condamnée à une amende ou forcée de fermer », a précisé la Dre.
De la difficile pratique du sport
La pratique de sports ou d’activités physiques en groupe et en intérieur, comme le hot yoga, les circuits de cardio-training, les spin-class ou tout autre activité considérée comme à “haute-intensité” est aussi suspendu.
Les autres cours collectifs et sessions d’entraînement sportif en intérieur à moindre intensité peuvent se poursuivre dans le respect le plus strict des nouvelles mesures qui seront communiqués par les autorités cette semaine, garantissant « plus d’espace et moins de participants » selon la Dre Henry.
Pour les sports en extérieur, les participants, équipes et membres de l’encadrement ne doivent pas se déplacer au-delà des limites géographiques de leur région de santé, et aucun spectateur n’est autorisé.