C'est ce qu'a dévoilé, hier, le 26 octobre 2020, un sondage exclusif de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) sur les pratiques en matière de télétravail. Depuis l'arrivée de la COVID-19 et l'annonce du confinement au mois de mars 2020, les entreprises ont été confrontées à un lot de défis, d’accélérations et de transformations au sein des différents milieux de travail.
On constate que certaines des entreprises sondées ont eu un recours plus accru et constant au télétravail. La FCEI a mené ce sondage spécial sur le sujet dans le but de mieux connaître les changements observés chez les PME du Québec et mieux déterminer leurs préoccupations particulières.
Ce sondage révèle que la majorité des PME québécoises (64%) affirme ne pas l’avoir implanté. Leur modèle d’affaires ne s’y prête pas. «C’est logique, un garagiste ne peut changer des pneus et une coiffeuse ne peut couper les cheveux de ses clients via vidéoconférence » souligne la FCEI.
Les résultats montrent également qu’une PME sur cinq a réussi à adapter le télétravail en entreprise. 13 % d'entre elles ont réussi à l'adopter pour certaines responsabilités et 7 % à le faire pour la plupart des responsabilités. On y découvre, par ailleurs, que pour 5% des PME, le télétravail était déjà une pratique courante au sein de l’entreprise.
Les services professionnels ont indiqué avoir implanté le télétravail dans le contexte de la pandémie à hauteur de 47%; le Commerce de gros à 37% et la construction à 34%.
Selon les résultats obtenus, 53% des PME affirment que le télétravail a diminué la cohésion d’équipe. Que les coûts ont augmenté de 39%; 36% ont constaté une diminution dans la facilité de communication avec le personnel; tandis que le tiers des PME consultées indiquent une baisse de leur productivité.
Parmi les préoccupations des PME en lien avec le télétravail; on retrouve en tête de liste: 49% craignent les impacts sur le développement des affaires. 47% ont souligné les difficultés liées à la supervision de leurs employés. 31% redoutent les coûts que cela représente pour l’entreprise. Il est fait mention également comme frein, l’accès des employés à une connexion Internet sécuritaire et à haute vitesse.
Notons que les enjeux en matière de santé et sécurité au travail préoccupent également certains propriétaires d’entreprise à hauteur de 28%.
« Les PME souhaitent prendre le virage du télétravail. Elles ont toutefois besoin d’accompagnement pour faciliter leur transition, tant au niveau de la formation que pour supporter les coûts supplémentaires qui y sont associés. De plus, pour entreprendre cette transition avec succès, avoir accès à l’Internet haut débit dans toutes les régions du Québec est névralgique, » conclut la FCEI.
La FCEI souligne, toutefois, que les données présentées ici sont les résultats préliminaires d’un nouveau sondage en ligne de la FCEI. 1 203 membres de la FCEI ont répondu à ce sondage depuis le 24 septembre 2020. La marge d’erreur serait de plus ou moins 2,9%, 19 fois sur 20.
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