La visite « Réconcilier l'histoire » était un parcours à pied organisé dans le centre-ville d'Ottawa le 30 septembre dernier, à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Chaque point d'intérêt le long du parcours était une occasion d'en apprendre davantage sur le rôle des non-autochtones et du gouvernement fédéral dans les pensionnats ainsi que sur les leçons que nous pouvons tirer de l'histoire pour remédier aux injustices contemporaines subies par les peuples autochtones.
Cette marche s'est faite dans la rue Sparks au centre-ville d’Ottawa, là où exerçait le médecin, le docteur Peter Henderson Bryce. Grâce aux interventions des organisateurs, nous avons appris que le docteur Bryce était l’un des principaux responsables de la santé publique au Canada, au début des années 1900. Il travaillait comme médecin-chef du ministère des Affaires indiennes. « Le docteur Bryce faisait les inspections dans les pensionnats autochtones, il a écrit un rapport en 1907 au sujet des taux élevés de maladie et de décès chez les enfants qui fréquentaient les pensionnats. Ce rapport a été ignoré », raconte l’histoire Amanda Merpaw, qui est coordinatrice de projet chez Moments Déterminants Canada.
À l’époque, le docteur Bryce a demandé à plusieurs reprises à Duncan Campbell Scott et au ministère des Affaires indiennes de financer des améliorations nécessaires, mais sa demande « a été ignorée, et il a même dû quitter ses fonctions », ajoute Amanda Merpaw.
Après avoir pris une retraite forcée, le docteur Bryce a pu écrire son rapport. C’est James Hope & Sons qui a finalement publié l’étude du Dr Peter Henderson Bryce intitulée « The Story of a National Crime: An Appeal for Justice to the Indians of Canada » en 1922.
Les édifices que nous avons visités durant cette marche sur la rue Sparks sont : au numéro 61 l’édifice James Hope & Sons, au 107-109 la présentation de « Moments de répit », au 108 la Banque de Nouvelle-Écosse, au 134 l’ancien emplacement de l’édifice Ottawa Evening Citizen, au 165 l’édifice Booth, au 202 l’édifice Sun Life et au 82 rue Kent l’église Saint Andrew.
Fiona est l’une des cinquantaines participantes qui sont venues aujourd’hui pour comprendre en profondeur l’histoire des peuples autochtones. Elle s’est donné comme mission de travailler contre le racisme et pour la sécurité des autochtones. « En grandissant, nous n’avons pas entendu parler de ces histoires. Les stéréotypes, comme la supériorité des personnes blanches ont baigné dans notre société et cela continue, vous voyiez comment le système écrase les peuples autochtones. Vous savez j’ai discuté avec une enseignante, elle a demandé à ses élèves de 9e quels sont les enjeux de notre société, et les jeunes ont répondu : le racisme et la santé mentale », souligne Fiona.
Voici le reportage de Marie Illés, qui a suivi cette marche: