Les nouvelles sont mauvaises pour Relais Nordik et ses clients. En plus des deux employés testés positifs à la COVID-19, neuf membres de l’équipage devront demeurer en isolement préventif en raison de leurs contacts avec les cas déclarés positifs.
Avec deux cas positifs à la COVID-19 parmi l’équipage du Bella-Desgagnés depuis la semaine dernière, le CISSS de la Côte-Nord commence à parler « d’éclosion ».
« Nous sommes rendus à une phase plus avancée parce qu’il y a une éclosion avec ce deuxième cas. Actuellement, les contacts identifiés ont été mis en isolement à l’extérieur du navire et il y a un changement d’équipage », précisait le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord Dr Richard Fachehoun en après-midi mardi.
Le navire a aussi été de nouveau désinfecté mardi.
Neuf membres de l’équipage ont été mis en isolement, en plus de la personne testée positive à la COVID-19, explique le p.-d.g. de Relais Nordik Francis Roy.
« Ceux qui sont en isolement, c’est à 90% des gens qui travaillent en contact avec les personnes testées positives. Ça démontre que notre système de bulle au travail fonctionne tout de même », reconnaît Francis Roy.
Un premier employé avait été déclaré positif à la COVID-19 mercredi dernier.
Relais Nordik est donc à la recherche de remplaçants pour pouvoir lever l’ancre. Il ne sera pas nécessaire de trouver des remplaçants pour chaque personne en isolement, mais le défi demeure de taille pour trouver les ressources pour assurer la relève.
À l’heure d’écrire ces lignes mardi en fin d’après-midi, Relais Nordik n’avait pas encore trouvé tous les remplaçants nécessaires et le bateau était toujours à quai à Rimouski sans heure de départ annoncée.
Les matelots qui viendront porter secours n’auront pas à subir un test de dépistage, mais devront remplir un formulaire de santé pour s’assurer qu’ils n’ont pas été exposés à la COVID-19.
Des employés de Relais Nordik qui devaient être en congé se sont également portés volontaires pour remonter à bord.
Francis Roy rappelle qu’il crucial pour l’entreprise de compter sur des matelots qui connaissent le type de déserte opérée par Relais Nordik.
« Si nous réussissons à partir aujourd’hui, ce sera tard dans la nuit » prévient Francis Roy.
Pas de nouvelle pour l’instant concernant la reprise du transport de passagers. La priorité de Relais Nordik est de reprendre la livraison du cargo et travaillera en collaboration avec la Santé publique pour décider à quel moment le navire pourra accueillir des passagers.
Vers un dépistage systématique en Basse-Côte-Nord
Le p.-d.g. du CISSS de la Côte-Nord Claude Lévesque assure que le plan d’action destiné aux communautés isolées de la Basse-Côte-Nord, incluant Kegaska et Schefferville, a été déposé au ministère de la Santé et des Services sociaux vendredi dernier.
« Nous sommes en attente d’une journée à une autre des orientations du ministère », assure Claude Lévesque.
Le contenu de ce plan n’a pas été partagé par le CISSS de la Côte-Nord à l’exception de volonté de tester l’ensemble des visiteurs de la Basse-Côte-Nord, incluant les résidents.
« Le premier modèle serait de dépister les gens avant leur arrivée sur la Basse-Côte-Nord. (…) Cela signifie que ces gens soient priorisés sur les territoires d’où ils partent. Ça peut être un peu compliqué de tester en priorité à Montréal les gens qui se dirigent vers la Basse-Côte-Nord. L’autre modèle est de de donner la consigne d’aller se faire dépister dès que les gens arrivent à l’aéroport ou du traversier. Les visiteurs devraient attendre leur dépistage en quarantaine et surveiller leurs symptômes » précise Claude Lévesque.
Si le système de gestion des entrées censé recommander aux visiteurs de se faire dépister à leur arrivée sur la côte est toujours en vigueur, la version plus structurée de ces recommandations n’est pas mise en place par le CISSS de la Côte-Nord qui attend un retour du ministère de la Santé pour appliquer son plan de prévention pour la Basse-Côte-Nord.
Toutefois, le médecin-conseil Dr Richard Fachehoun recommande à tous ceux qui n’ont pas une raison essentielle de se rendre dans la région d’éviter de le faire. Pour ceux qui doivent tout de même se rendre en Basse-Côte-Nord, Dr Fachehoun demande d’aller immédiatement se faire dépister au dispensaire local, de faire l’autosurveillance des symptômes et demeurer en isolement jusqu’à l’obtention des résultats.