Micropousse et compostage en Basse-Côte-Nord

Camil Nadeau et Linda Bernard ont présenté des conférence du 28 septembre au 1er octobre. – Photo Mickael Lambert
Camil Nadeau et Linda Bernard ont présenté des conférence du 28 septembre au 1er octobre. – Photo Mickael Lambert
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L’insécurité alimentaire et la gestion des matières résiduelles sont des enjeux très concrets pour la Basse-Côte-Nord. Des problématiques complexes pour lesquelles la solution ne peut pas être unique. Le compostage à la maison et la culture des micropousses pourraient tout de même aider les Coasters à améliorer leur quotidien dans la région.

Les Baleinois ont pu en apprendre beaucoup sur la culture des micropousses et le compostage qui figuraient parmi les nombreux sujets au menu d’une semaine de formation du 28 septembre au 1er octobre.

Le comité Nutrition Nord Tête-à-la-Baleine avait convié les formateurs Linda Bernard et Camil Nadeau dans la communauté pour discuter d’une foule de sujets liés à l’agriculture et au jardinage.

En partageant ces connaissances, Nutrition Nord a contribué à mousser l’intérêt pour le jardinage dans la communauté et aussi à transmettre des connaissances pour s’y mettre efficacement.

Compostage

L’un des premiers défis pour la Basse-Côte-Nord si la région souhaite prendre un tournant plus vert sera de trouver une méthode pour gérer ses matières résiduelles.

Les communautés de la région n’ayant pas accès à un centre de recyclage, le compostage se présente comme la façon la plus réaliste de diminuer la quantité de déchets destinés à l’incinération.

La méthode de compostage enseignée par le couple de formateurs est plus artisanale que les services offerts par les centres urbains, mais demeure avantageuse pour les Coasters.

En respectant quelques principes directeurs, ceux qui se mettront au compostage pourront récolter une matière utile à la culture de fruits et légumes. Ils diminueront significativement le contenu de leurs sacs à déchets.

Comme Camil Nadeau le répète, il ne s’agit pas simplement jeter ses déchets de table dans un bac, mais aussi de s’assurer d’y ajouter des matières « vertes » telles que des feuilles ou de l’herbe sèche.

Un mélange qui permet de décomposer plus efficacement les restes de table.

À Tête-à-la-Baleine, le comité Nutrition Nord s’est fait construire un emplacement pour le compostage, non loin des jardins communautaires.

Ceux qui sont intéressés à collaborer avec le comité pour leur propre compostage peuvent contacter les membres.

Avec l’automne qui frappe à nos portes, le comité Nutrition Nord de Tête-à-la-Baleine est surtout à la recherche de feuilles à ajouter à son compost.

L’organisation s’offre même à aller les ramasser sur le terrain des citoyens de la communauté. L’idéal demeure toutefois de passer la tondeuse dessus et de donner le contenu du sac de la tondeuse à Nutrition Nord.

Il reste du travail à faire pour convaincre une large partie de la population de la Basse-Côte-Nord de se mettre au compostage, mais les bonnes pratiques deviennent tout de même plus accessibles en invitant des experts dans les communautés ou tout simplement grâce aux informations disponibles sur le web.

Micropousses

Présentée comme étant une culture d’une grande simplicité par Linda Bernard, la culture des micropousses semble particulièrement intéressante pour la Basse-Côte-Nord.

Il ne suffit de rien ou presque pour pouvoir récolter sa luzerne, son soya germé ou sa laitue. Les semences peuvent se stocker pendant une longue période et les pousses ne prennent que quelques jours à lever.

« À Tête-à-la-Baleine, c’est d’autant plus pertinent puisque c’est parfois difficile d’avoir des légumes frais toute l’année, rappelle Linda Bernard. (…) À l’automne, en hiver ou au printemps, quand on n’a pas ce qu’il faut dans notre assiette, on peut se le faire pousser nous-même à la maison en toute simplicité. »