Environ le quart des jeunes disent avoir eu des commentaires non désirés à caractère sexuel de la part d'autres élèves. La même proportion dit avoir été l’objet de rumeurs ou de messages de nature sexuelle les concernant. Pour toutes les années passées à l’école de la maternelle à la fin du secondaire. Le collectif La voix des jeunes compte, récipiendaire d'une Médaille de la paix YMCA 2021, a tenu à partager publiquement des témoignages des victimes dans une conférence de presse et a fait la lecture d'une lettre ouverte directement adressée au ministre de l'Éducation Jean-François Roberge pour l’alarmer de cette situation.
La conférence de presse visait à sensibiliser les décideurs du milieu de l'éducation et le grand public au phénomène des violences sexuelles dans les écoles. L'objectif était également d'inviter l'ensemble des partis politiques au pouvoir à se mobiliser dès maintenant pour faire adopter le projet de loi n° 394[1] déposé par Christine Labrie de Québec Solidaire.
« Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs agresseurs circulent partout autour de nous, en toute impunité. Ils récidivent constamment, font plusieurs victimes et tout le monde en est témoin. Il faut faire plus que de simplement les changer d'école, ou, pire, nier ce qui est arrivé. En conséquence, plusieurs jeunes ayant vécu des violences sexuelles tarderont à dévoiler les gestes qu'ils ont subis, ou ne les dévoileront jamais, ce qui les prive de la protection et des services nécessaires à leur situation il faut agir. » Selon Mélanie Lemay, Porte – Parole pour le collectif et cofondatrice de Québec contre les violences sexuelles.
Mélanie Lemay, porte-parole pour le collectif et cofondatrice de Québec contre les violences sexuelles, au micro de Sophie Stanké.