Santé en français : les ténois appelés à se plaindre

Une femme assise sur un ballon d'exercice reçoit des soins d'un professionnel dont l'image est déformée.
L'organisme Réseau TNO Santé a pour mandat de « favoriser l’accès à la santé en français en rassemblant, mobilisant et outillant les instances gouvernementales, les gestionnaires d’établissement de santé et de formation, les professionnels de la santé et la communauté ». (Photo : Réseau TNO Santé)
Thomas Éthier - CIVR - YellowknifeTNO | 07-02-2022
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Avez vous déjà craint que votre maîtrise de l’anglais affecte votre santé? Le Réseau TNO met cet enjeu en lumière dans une nouvelle campagne publicitaire lancée sur les réseaux sociaux à la fin janvier. Une série d’images présentent des patients qui, l’air confus, reçoivent les services de professionnels de la santé dont l’image est distordue. « Pas clair? Demandez le français » peut-on lire.

En plus d’encourager les résidents à réclamer des services de santé en français, l’organisme les invite surtout à signaler tout manquement à cette obligation, qui est prévue par la loi. « Nous voulions stimuler la rétroaction, inviter les bénéficiaires à ne pas tenir pour acquis que le service n’existe pas en français, que ce n’est pas grave et qu’il faut passer à l’anglais », résume Audrey Fournier, ancienne directrice de Réseau Santé TNO.

« Il ne faut pas hésiter à se dire “le service en français est supposé exister et c’est important pour moi. Je demande, et, si ça ne fonctionne pas, je le rapporte”, indique-t-elle. Nous voulons faire savoir que le gouvernement a mis en place un ensemble de procédures qui devraient fonctionner sur le terrain, et qu’il est vraiment important de donner une rétroaction à la Santé publique et au GTNO si ces procédures ne fonctionnent pas ».

« Nous l’entendons et nous sommes au courant : il n’y a pas toujours de service en place, confirme Mme Fournier. Ce qui arrive généralement, c’est que le service est planifié, qu’une procédure existe, mais que, pour certaines raisons qui sont davantage du ressort de la mise en œuvre sur le terrain, le service n’est pas disponible lorsqu’on en a besoin. Bref, on se sentait dans une drôle de position de faire la promotion de ces services alors qu’il n’est pas certain qu’il y en aura. »

Le journaliste Thomas Ethier a discuté de l’offre de service de soin de santé en français aux TNO avec Audrey Fournier, ancienne directrice du Réseau Santé TNO :