Au courant des dernières semaines, des millions de Canadiens avaient les yeux rivés vers le sud de la frontière. Les élections américaines n'ont certainement pas une influence immédiate au sein de la politique canadienne, mais une certaine fascination existe envers ce spectacle électoral. Cette fascination est bien vivante depuis toujours, mais elle était particulièrement plus importante cette année avec la campagne de réélection de la figure polarisante Donald Trump.
Bien que, pour la plupart des Canadiens, cette élection était plutôt un spectacle, ce n'était pas le cas de Deana Edmonds Steeves. La résidente de Moncton habite la région depuis son mariage, mais elle a grandi dans une famille démocrate en Virginie et ensuite, au Maryland. Conséquemment, pour elle, Donald Trump n'était pas à la hauteur de la tâche:
"Je n'arrivais pas à croire qu'il s'était fait élire en 2016. Mais considérant que son adversaire était Hillary Clinton, ce n'était peut-être pas si surprenant.[...] Les gens n'avaient pas confiance en elle, je ne crois pas qu'elle était prête."
Même qu'au courant des quatre dernières années, Deanna avoue avoir une certaine honte d'être Américaine. Elle déplore le comportement du président sur les médias sociaux et sur la scène internationale:
Avec ces commentaires, il n'est pas difficile d'imaginer que la défaite du président sortant lui est mit un sourire au visage. Après les résultats, elle sautait de joie.
Toutefois, malgré son expérience gouvernementale, Joe Biden n'était pas le candidat parfait selon Deanna. Lors des primaires elle primait plutôt une candidature d'Elizabeth Warren ou de Bernie Sanders. Les deux qui candidats qui, d'une manière ou d'une autre, proposaient une forme d'assurance maladie comme au Canada. Pour l'Américaine résidente Moncton, la réforme du système de santé américain représente l'enjeu le plus important. C'est d'ailleurs un sujet qui contenu à revenir à plusieurs reprises lorsqu'elle entretient des discussions avec ses amis d'enfance qui habitent les 4 coins du pays. C'est d'ailleurs ce qu'elle craint le plus de la présidence de Joe Biden:
Depuis l'annonce des résultats, Deanna Edmonds Steeves a repris contact de plus belle avec ses compatriotes américains et elle anticipe avec espoir les quatre ans à venir. En attendant, la fanatique du Magic de Moncton attendra impatiemment le début de la saison de la NBLC, qui devrait faire passer le temps jusqu'au cycle électoral de 2024.
Nos cousins cajuns, en plein centre d'un état républicain
John Broussard est un francophone cajun qui habite la Louisiane. Contrairement à Deanna qui a grandie dans un état démocrate, John réside un état qui est rouge depuis le mandat de Bill Clinton. Selon lui, l'État a mis son support derrière Trump, car l'économie de la Louisiane dépend grandement de l'industrie pétrolière:
La politique est importante pour John Broussard alors qu'il est issu d'une famille d'élus. Bien qu'il ait suivi l'élection présidentielle avec beaucoup d'attention, il est plutôt de l'avis que les élections locales sont les plus importantes. Le plus critique pour lui, c'est d'avoir des élus locaux disponibles et à l'écoute pour assurer le bon fonctionnement de l'État.
Les comtés avec la plus grande population cajun sont ceux de Vermillion, St. Martin et Évangéline comptant une population francophone d'environ 18%. Ces trois comtés sont largement allés en faveur de Donald Trump aux deux dernières élections. Néanmoins, John mentionne que beaucoup de cajun a plutôt un penchant démocrate:
L'élection américaine est encore disputée par Donald Trump. Toutefois, les médias traditionnels ont tous déclaré Joe Biden comme vainqueur. Ce dernier entrera en poste le 20 janvier 2021. Il sera accompagné par sa vice-présidente, Kamala Harris, la première femme a occupé ce rôle de l'histoire américaine.
La position canadienne sur l'élection
En octobre dernier, 338Canada a publié les résultats d'un sondage qui demandait aux Canadiens quelles étaient leurs préférences entre Donald Trump et Joe Biden. À travers le pays, 84% des répondants préféraient le candidat démocrate. Dans les provinces atlantiques, 90%s de l'échantillon sondé a sélectionné l'ancien vice-président de l'administration Obama.
Selon un autre sondage d'IPSOS, 69% des Canadiens préféraient Joe Biden à un second mandat de Donald Trump avant l'élection.