Retour sur l’ancienne tradition acadienne de la Chandeleur

Hommes et femmes habilés en blanc, rouge, bleu et noir dansant dans un cercle avec les mains sur l'épaule.
Les gens dansent l'Escaouette lors des célébrations de la Chandeleur à la salle paroissiale de Saint-Joseph-du-Moine plusieurs années passées. (Photo: Collection La Société Saint-Pierre)
Daniel Aucoin - CKJM - CheticampNS | 24-01-2022
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Un homme aux cheveux gris avec manteau d'hiver noir et tuque noire.

Selon Georges Arsenault, en Nouvelle-Écosse, seules les communautés acadiennes du comté d'Inverness ont connu la quête de la Chandeleur.  (Photo: Facebook Georges Arsenault)

Ethnologue et historien, Georges Arsenault de la région Évangéline à l’Île-du-Prince-Édouard travaille avec passion à recueillir et à documenter les traditions acadiennes. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire et les traditions de sa province natale. La Chandeleur en Acadie est l’un de ses livres qu’il consacre aux fêtes traditionnelles acadiennes.

Selon Georges Arsenault, un peu partout en Acadie, la Chandeleur était le prétexte d’une grande fête communautaire qui se déroulait pendant la veillée. Les gens se réunissaient entre voisins et amis dans une maison du village pour manger un gros repas, mais aussi pour se divertir avec du chant, de la musique et de la danse. Il fallait préparer cette grande fête quelques jours d’avance et surtout se procurer le manger pour le souper. C’est ce qu’on appelait courir la Chandeleur.

« La Chandeleur en Acadie était effectivement une journée riche en traditions. Elle contribuait à briser la monotonie de la saison morte dans les villages de pêcheurs et d’agriculteurs. Dans certaines régions acadiennes, la Chandeleur était l’une des plus grandes fêtes de l’année. Pour les Acadiens, la Chandeleur était avant tout une fête riche en croyances et en traditions profanes. Dans beaucoup de villages acadiens, la Chandeleur était l’occasion d’une quête tout à fait particulière faite de porte à porte par de jeunes hommes. Les vivres ramassés pendant la quête servaient à un festin communautaire et souvent même à approvisionner des gens dans le besoin. Partout en Acadie, on associait la Chandeleur aux crêpes. »

Peinture démontrant une scène d'hiver avec des gens dans des traîneaux tirés par des chevaux.

La Quête de la Chandeleur de Camille Cormier. (Collection Musée acadien, Université de Moncton)

Georges Arsenault a toujours mis ses nombreux talents au service de la recherche, la conservation et la promotion de la culture acadienne. Grâce à ses efforts, le patrimoine acadien a été redécouvert et constitue un élément vivant et dynamique de la vie culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard. Par son engagement dans de nombreuses associations et institutions culturelles, il s’assure que l’héritage acadien sera transmis aux générations à venir.

Georges Arsenault, folkloriste et historien acadien, était au micro de Radio CKJM à Chéticamp pour parler de la Chandeleur, une fête riche en traditions :