Réseau de santé Vitalité : une nomination ramène le débat sur la forme de gouvernance

Un stéthoscope
Un nouveau sondage du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick révèle que la qualité des soins aigus dans les hôpitaux ne s'est pas améliorée dans les dernières années (Photo : Hush Naidoo - Unsplash)
Frédéric Cammarano - CHQC - Saint-JeanNB | 20-07-2020
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur email
Partager sur print

Une nomination au conseil d’administration du Réseau de santé de Vitalité déplaît au groupe d'intérêt Égalité Santé en français et ramène sur la table le débat sur la forme que doit prendre la gouvernance.

Trois membres du conseil d'administration ont quitté leur poste avant la fin de leur mandat et le réseau vient d'annoncer leurs remplaçants qui seront en poste pour moins d'un an. L'un des membres qui a quitté son poste venait de la Péninsule acadienne, mais aucun des nouveaux membres ne vient de cette région.

« Dans les deux autres districts, ils ont nommé des gens qui demeurent dans ce district-là, tandis que la péninsule a été oubliée. On a nommé quelqu'un de Dieppe à la place », dit Jacques Verge, secrétaire d'Égalité Santé en français.

 

 

Le PDG du réseau de santé Gilles Lanteigne assure que toutes les personnes choisies ont des compétences recherchées et que le processus de sélection s'est déroulé de manière transparente contrairement à ce qu'avance Égalité Santé en français dans un communiqué.

« C'est difficile de comprendre qu'on peut attaquer la crédibilité des gens qui ont été retenus par le ministre. Ce sont des gens super-compétents. Puis, nous, on est très très heureux », dit-il.

 

 

Deux visions

Le désaccord entre le groupe et le réseau est plus profond qu'une simple nomination. Ils ne s'entendent pas sur la forme que devrait avoir la gouvernance du réseau de santé.

Pour le Réseau de santé Vitalité, le modèle doit être basé sur les compétences des candidats.

« Quand on regarde ailleurs au Canada, on peut s’apercevoir que toutes les provinces ou à peu près toutes les provinces ont migré vers un autre système, un système où les gens au conseil d'administration sont beaucoup plus là en fonction de leurs compétences et les compétences qu'on a besoin pour faire fonctionner un conseil d'administration. Et, c'est là où le Réseau de santé Vitalité suggère, a suggéré au gouvernement où aller », dit M. Lanteigne.

 

 

Égalité Santé en français prône un système basé où les membres du conseil d'administration seraient élus par la population. Ce type de système est notamment utilisé en éducation.

« On dit que la régie de santé, c'est une institution de la communauté comme l'éducation et la culture et que ça doit être géré par et pour la communauté », dit M. Verge.

 

 

Égalité Santé en français a engendré une poursuite contre le gouvernement provincial, affirmant que la communauté francophone n'a pas le contrôle de son réseau de santé. Le réseau a quant à lui proposer au ministre de la Santé un nouveau modèle basé sur les compétences. Le ministre étudie cette proposition.