Dans la nuit du vendredi 23 septembre, l'ouragan Fiona a frappé la ville d'Halifax. Tous les habitants ont reçu la consigne de faire des réserves et de rester chez eux. Pour un citoyen moyen, cet événement se révèle être une réelle source de stress et d'inquiétudes. Pour des personnes en situation de pauvreté ou de handicap, la venue d'un ouragan pourrait être encore plus difficile à appréhender. Nous sommes allés dans les rues d'Halifax pour interroger ces personnes.
Nous avons trouvé deux hommes, en situation de mendicité dans les rues d'Halifax, qui ont accepté de répondre à nos questions. D'abord Matt, qui confesse que faire des réserves de nourriture peut être un vrai défi financièrement pour lui. Il a également dit ne pas avoir reçu d'aide pour cela. Cependant, il relativise en expliquant qu'Halifax n'a pas été trop touché par rapport au Cape Breton. Il applaudit aussi les efforts des autorités pour réparer les dégâts causés par la tempête.
Puis Chris, qui essaye de gagner sa vie dans la rue en créant et vendant ses dessins. Il habite en SOH, (small option house), depuis 10 ans. Ce sont des maisons communautaires pour personnes en situation de handicap. Un personnel s'occupe de ces logements et prend soin des habitants. Alors que Chris a reçu de la nourriture et de l'eau, il nous explique que sa maison a été inondée et qu'il a dû changer plusieurs fois d'endroits pour être au sec. Il ajoute également qu'en raison de la coupure de courant il a un peu souffert du froid.
Comme tout le monde ayant subi des coupures d'électricité, Chris s'est surtout plaint de l'ennui qu'il a ressenti durant le passage de l'ouragan. Il assure cependant que tout s'est bien passé autrement.
Le reportage d'Adèle Grosperrin: