La municipalité de la Côte-Nord-du-Golf-du-Saint-Laurent travaille à moderniser le système d’eau potable dans la communauté de Tête-à-la-Baleine. Un projet en deux phases qui permettrait d’améliorer et de stabiliser la qualité d’eau potable.
Il s’agit d’un vaste projet, considérant la taille de la communauté, qui prendra forme dans les prochains mois ou les prochaines années.
Comme l’explique le consultant en projet Soheil Nakhostin de la firme WSP Global, il s’agit d’un projet en deux phases distinctes.
La première phase comprend le nettoyage des puits d’eau potable actuels et le remplacement des pompes. Deux réservoirs seront installés près de l’usine de traitement des eaux d’une capacité totale de 86 m².
L’objectif est de régulariser la demande en eau pour en stabiliser la qualité.
Le consultant en projet Soheil Nakhostin explique qu’actuellement l’eau consommée à Tête-à-la-Baleine provient directement des puits, soit de la nappe phréatique.
Les réservoirs installés vont se remplir progressivement avec l’eau des puits qui ne seront pas davantage sollicités, même en période de pointe. Ce système pourrait permettre d’éliminer la présence de certaines matières dans l’eau, notamment le sodium et le chlorure.
Suite à l’installation de ces réservoirs, un suivi devra être réalisé pour réévaluer la qualité d’eau et enclencher la seconde phase du projet concernant le traitement des eaux.
Selon Soheil Nakhostin, le principal problème de l’eau que consomment les Baleinois est la présence importante de manganèse.
« Le manganèse est très courant au Québec, souligne l’expert. C’est une problématique de puits c’est quelque chose qui ne retrouve pas dans les eaux de surface. À Tête-à-la-Baleine, les concentrations sont particulièrement élevées, probablement dans les plus hautes si on regarde du point de vue général au Québec, mais c’est quelque chose d’esthétique principalement. Votre eau respecte les normes canadiennes. Il y a plusieurs préoccupations sur le manganèse, mais aux dernières nouvelles, ce n’est pas du tout toxique » assure Soheil Nakhostin.
La qualité d’eau sera de nouveau analysée pour ce projet lorsque les réservoirs seront installés. Cette étude déterminera quelles seront les substances à filtrer.
Le manganèse peut être filtré par un processus d’oxydation et de filtration.
Installations résilientes
Soheil Nakhostin a une bonne expérience de la réalité de la Basse-Côte-Nord ayant collaboré avec les différentes communautés de la région au fil des ans.
Il souligne que les plans proposés pour ces installations à Tête-à-la-Baleine seront adaptés avec l’emploi d’un minimum de technologie.