Mobilisation contre la STQ à Pakua Shipu

Des parents de la communauté innue de Pakua Shipu bloquent l’accès à l’aéroglisseur de la STQ jeudi matin. – Photo courtoisie Gervais Malleck
Des parents de la communauté innue de Pakua Shipu bloquent l’accès à l’aéroglisseur de la STQ jeudi matin. – Photo courtoisie Gervais Malleck
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Des membres de la communauté innue de Pakua Shipu bloquent l’accès à l’aéroglisseur de la Société des traversiers du Québec qui fait la liaison entre le village autochtone et la municipalité de Saint-Augustin. Leur mobilisation fait suite à une situation survenue mercredi soir qui a forcé des parents de la communauté innue de venir chercher leur enfant par les propres moyens malgré le danger que représente la traversée de la rivière en soirée.

En raison d’un changement dans l’horaire des traversées jeudi soir, une quinzaine d’enfants de Pakua Shipu sont restés pris du côté est de la rivière.

Des citoyens de la communauté de Pakua Shipu sont venus chercher leurs proches par leur propre moyen à bord de petites embarcations, malgré la dangerosité de l’initiative à la noirceur.

Après des discussions animées, la STQ a accepté d’effectuer une dernière traversée « exceptionnellement » pour ramener les passagers pris à Saint-Augustin, selon l’un des manifestants Gervais Malleck.

Les manifestants interpellent les élus de la Basse-Côte-Nord, le ministre responsable de la région Jonatan Julien et les responsables de la STQ à s’asseoir ensemble pour revoir les services offerts aux communautés de Pakua Shipu et de Saint-Augustin.

Ils demandent de revoir les heures et la fréquence des traversées afin d’établir un horaire convenable pour les deux communautés.

Rencontre

Selon Gervais Malleck, les manifestants veulent que la Société des traversiers améliore le service offert entre les deux communautés, notamment en augmentant la fréquence et le nombre de traversées de la rivière et en cessant d’adapter les traversées aux activités aéroportuaires.

Les Innus ont aussi le droit d’être servis dans leur langue au sein de leur communauté, souligne M. Malleck qui demande à la STQ de procéder à l’embauche de travailleurs issus de la communauté autochtone. Selon le manifestant, tous les travailleurs de la desserte sont allochtones.

La Société des traversiers du Québec a accepté de rencontrer des représentants de la communauté innue, de même que d’autres élus de la Basse-Côte-Nord.

À l’heure d’écrire ces lignes vers 16h vendredi après-midi, cette rencontre n’était pas encore terminée.

L’accès au quai de la STQ pourrait rester bloqué si les propositions sur la table ne conviennent pas aux membres de la communauté de Pakua Shipu.