Fredericton et Miramichi constatent un manque de logements abordables et étudient plusieurs solutions.
À Fredericton, le conseil municipal veut encourager les promoteurs immobiliers à construire des logements avec une seule chambre privée et des pièces communes pour palier le nombre peu élevé de logements disponibles.
« Les promoteurs n'obtiennent pas de permis pour construire des logements avec une seule chambre. Ce que nous disent les résidents, c'est que la plupart des logements en construction, ce sont des appartements avec deux chambres à coucher. Donc, si vous êtes seul avec un revenu fixe ou que vous recevez une aide au revenu, vous ne pouvez pas louer les appartements avec deux chambres à coucher. De par la grandeur et le type de logement, c'est trop cher. L'idée, c'est que, si nous faisons construire des logements avec une seule chambre, il y aura plus d'occasions pour les personnes à faible revenu », soutient en anglais la conseillère Kate Rogers qui est aussi à la tête du Comité du logement abordable.
Elle assure qu'un sondage sur la possibilité de permettre la construction de tels bâtiments, qui est pour l'instant interdite, sera placé sur le site Parlons-en Fredericton cette semaine. Ce site vise à recueillir les commentaires des résidents sur différents projets.
Ce type de bâtiment était populaire dans les années 1930, 1940 et 1950, mais il est devenu illégal d'en construire partout au pays pour des raisons sanitaires. Trop de gens vivaient les uns collés aux autres.
Miramichi
Miramichi a aussi peu de logements disponibles. Le responsable du développement économique de la Ville, Paul McGraw, évoque qu’environ un pour cent des logements de la ville serait disponible.
Miramichi a fait du logement abordable l'une de ses priorités et a commandé une étude sur le logement. David Harrison, urbaniste et consultant de la Nouvelle-Écosse, s'en est chargé et il s'est penché sur le nombre de logements disponibles, sur la demande et sur les solutions.
Selon M. McGraw, le conseil municipal étudie le rapport de M. Harrison et choisira prochainement le chemin qu'il veut emprunter.
« La grosse question à laquelle il faut répondre, c'est : "Quel est la responsabilité de la municipalité pour ce qui est du logement abordable? Quel est sa place?" C'est un des principaux éléments qu'étudie le conseil municipal. "Quel est notre place et quelle est notre responsabilité?" », explique en anglais M. McGraw.
Un problème aussi ailleurs au Nouveau-Brunswick
Saint-Jean veut faire le point prochainement sur la situation du logement abordable dans la ville. Le Comité de croissance compte rencontrer plusieurs organismes, plusieurs ministères provinciaux et les promoteurs immobiliers. Lors de la rencontre du comité la semaine dernière, le maire Don Darling a souligné que la Ville devait jouer le rôle de facilitateur.
La Ville n'a pas retourné les demandes d'entrevue au sujet du logement abordable.
À Moncton, le prix du loyer de plusieurs augmentera de plus de 40 pour cent dans les prochains mois selon ce que rapporte Radio-Canada, mais Fredericton et Miramichi n'ont pas constaté de telles hausses.
Mme Rogers assure que le prix du loyer est déjà élevé dans la capitale, ce qui rend de telles hausses peu probable.
M. McGraw dit qu'à Miramichi, le prix du loyer pour des logements pour la classe moyenne et la classe aisée a augmenté au cours des cinq dernières années mais semble s'être stabilisé. Le prix des logements pour les moins fortunés n'a cependant pas beaucoup fluctué au cours des dernières années.