Les représentants des travailleurs et travailleuses du secteur minier du Québec sont toujours en désaccords avec le projet de loi nº59, qui veut moderniser le régime de santé et de sécurité du travail.
Le directeur du Syndicat des Métallos au Québec, Dominic Lemieux, a expliqué que les amendements récemment proposés par le ministère du Travail de l'Emploi et de la Solidarité sociale ne conviennent pas aux attentes des travailleurs concernés :
Extrait - Dominic Lemieux - Non-sens
Le Syndicat des Métallos déplore entre autres les dispositions permettant à l’employeur de ne créer qu’un seul comité de santé et sécurité et de n’avoir qu’un représentant à la prévention pour plusieurs établissements.
Il y a également une inquiétude concernant la réduction en prévention dans les milieux de travail, ce qui pourrait rehausser le nombre d'accidents dans les mines du Québec, selon M. Lemieux :
Extrait - Dominic Lemieux - Protection des employés
Dans un point de presse tenu ce mardi matin, la représentante en prévention à la mine d’ArcelorMittal du Mont-Wright à Fermont, Nadine Joncas, a souligné l’importance de la prise de décisions importantes en prévention par le comité de santé et sécurité conjoint et non seulement de l’employeur. « La réalité du terrain, ce sont les travailleurs qui la vivent, les mesures sont mieux adaptées et l’adhésion des travailleurs est plus forte quand les travailleurs sont impliqués dans les décisions. Tout le monde est perdant à laisser l’employeur décider seul. Ça va finir par des morts et encore plus d’accidents », a-t-elle précisé.
Extrait de la conférence de presse - Nadine Joncas
« Ça vient diluer la prévention. Les réalités sont trop différentes entre la mine à Fermont, le chemin de fer, l’usine de bouletage à Port-Cartier à plusieurs centaines de kilomètres… Tout mettre ensemble dans un seul comité, c’est diluer la prévention », a ajouté Nadine Joncas.
D'après le Syndicat des Métallos, le projet de loi no 59 fera « reculer de plus de 40 ans la santé et la sécurité du travail dans le secteur minier au Québec, jusqu’à une époque où les morts se comptaient par centaines ».
Voici l'entrevue complète réalisée avec le directeur du Syndicat des Métallos au Québec, Dominic Lemieux :