Il faut au moins l’immense campus de l’Université de York pour accueillir le plus grand rassemblement annuel des universitaires du Canada. Du 27 mai au 2 juin, la Fédération des sciences humaines y a posé ses valises pour le 92e Congrès des sciences humaines, dont le sous-titre annonce le ton : « Confronter le passé, réimaginer l’avenir ».
Pendant une semaine, chercheur·euse·s, enseignant·e·s, étudiant·e·s et tout public se sont mélangés pour écouter les dernières avancées en matière de sciences humaines. Et si le congrès est pancanadien, il réserve plusieurs séances en français. Pour l’ensemble des communications, elles sont quasiment toutes accessibles dans une traduction en Français simultané au moins. C’est un des mandats de la Fédération des Sciences humaines que la directrice des communications et de l’engagement des membres défend.
Ce congrès permet aux chercheurs de se rassembler au sein de leurs associations et d’échanger sur les travaux en cours, comme Sylvain Rault, professeur de littérature à l’Université de Régina, en Saskatchewan. Au-delà des travaux très pointus, des conférences publiques permettent d’assister à des échanges entre des personnalités des sciences humaines. Alanis O’Bomsawin était invitée lundi pour parler de son immense parcours dans le cadre d’une discussion intitulée « Graines d’espoir : justice climatique, justice raciale, et résurgence autochtone ». L’échange avec Eve Tuck, professeure associée, et Susan Blight, artiste performatrice, s’est clos par un chant composé et interprété par la réalisatrice abénaquise.
Le reportage de Marine Ottogali :