Après avoir annoncé l’obligation d’obtenir un test de dépistage négatif à la COVID-19 pour se rendre en Basse-Côte-Nord, le CISSS de la Côte-Nord recule. La mesure demeure toutefois « fortement recommandée » pour les visiteurs provenant des zones oranges et rouges se dirigeant vers les communautés isolées de la Basse-Côte-Nord, Schefferville et l’île d’Anticosti.
La mesure avait pourtant été annoncée aux élus de la région et au micro de Radio-Canada lundi.
« Ce qui a changé en quelques heures, c’est qu’entre la directive qu’on a émise samedi matin et l’orientation gouvernementale, il y a eu quelques actions qui ont été posées. Lorsque nous avons regardé cela de notre côté à la Santé publique, on s’est rendu compte qu’il y un impact très significatif par rapport à cette exigence » se défend Claude Lévesque.
Le CISSS de la Côte-Nord compte se baser sur les stratégies déployées au Nunavik pour limiter l’accès à son territoire.
« Il faut voir comment cette mesure a été imposée là-bas et comment on est capable d’exiger que quelqu’un qui veut entrer sur un territoire isolé soit priorisé pour avoir ses résultats à Montréal ou à Québec par exemple », ajoute Claude Lévesque.
Le CISSS de la Côte-Nord a toutefois le champ libre du ministère de la Santé pour imposer le dépistage obligatoire pour l’entrée dans les régions isolées. C’est l’imposition de cette mesure qui pose problème à l’heure actuelle.
« Forte recommandation »
Même sans obligation formelle, le CISSS de la Côte-Nord demande de respecter les mesures sanitaires annoncées vendredi dernier.
Comme le rappelle Dr Richard Fachehoun, il s’agit pour les visiteurs provenant des zones rouges et orange de passer un test de dépistage dès leur arrivée dans les communautés isolées (Basse-Côte-Nord, Anticosti et Schefferville) et de respecter un isolement volontaire jusqu’à l’obtention d’un test négatif.
Une mesure qui assure une certaine prévention pour les territoires concernés, rappelle Claude Lévesque.
« Les infrastructures que l’on met en place seront toujours très bonnes et permettront, lorsqu’on aura fait les démarches pour demander le test avant d’arriver dans la région, d’éviter que les gens aient à se faire tester à leur arrivée. Ils devront toutefois se faire tester sept jours après leur arrivée » précise Claude Lévesque.
Le dépistage obligatoire pour se rendre en Basse-Côte-Nord demeure dans les cartons et pourrait être imposé à moyen terme, de même que des mesures plus strictes pour réguler l’accès à la Côte-Nord dans son ensemble.