C’est ce jeudi 8 octobre que devait avoir lieu les audiences publiques sur l’utilisation des langues officielles à l’Assemblée législative, audiences tenues sous l’égide du Comité des règles et procédures. Or, après avoir constaté, dans la soirée du 6 octobre, que les invitations réservées aux parties prenantes n’avaient pas été envoyées, le président du comité et député de Frame Lake, Kevin O’Reilly, a choisi de reporter l'événement en novembre.
C’est une demande d’entrevue soumise par Radio Taiga à M. O’Reilly, concernant la façon dont le public et les organisations ont été invités à l’évènement, qui a mis la puce à l’oreille.
« Normalement, on envoie une lettre aux parties prenantes, soit les organisations et les individus qui pourraient avoir un intérêt particulier quant au sujet traité dans ces audiences publiques. Après avoir pris connaissance de cette demande d’entrevue, je suis moi-même allé faire des vérifications, et j’ai constaté que ces invitations n’ont pas été envoyées », a expliqué M. O’Reilly à Radio Taïga.
Le président du comité a également présenté ses excuses. « En tant que président du comité, c’est ma responsabilité de m’assurer que ces choses sont faites, et je pense que nous pourrons faire mieux à l’avenir. Nous allons nous assurer que les invitations soient bien envoyées aux personnes concernées, et que les représentants auront l’habileté de participer de façon efficace dans la langue officielle choisie », a-t-il ajouté, en précisant que des « efforts supplémentaires seront également faits pour assurer une traduction simultanée des audiences, au moins en français et en tłı̨chǫ. »
Depuis que les audiences des comités se déroulent essentiellement en ligne, la disponibilité des services d'interprétation n’a pas toujours été assurée.
La FFT n’était pas au courant
Radio Taïga a soumis une demande d’entrevue à M. O’Reilly après que la Fédération franco-ténoise (FFT) ait affirmé ne pas avoir été invitée à ces consultations publiques sur le thème des langues officielles. En apprenant, le 6 octobre, la tenue de cet évènement, la directrice générale de l’organisme porte-parole de la francophonie ténoise, Linda Bussey, a indiqué que son organisation n’allait pas s’y présenter.
C’est qu’en plus de ne disposer que d’un court délai de préparation, l’organisme tient, le jeudi 8 octobre, une séance d’information sur le futur centre communautaire franco-ténois, au même moment où devaient avoir lieu ces audiences publiques.
L’information entourant l’évènement a toutefois été partagée par courriel aux médias ainsi qu’aux membres du public inscrits à l’infolettre de l’Assemblée législative – informations reçues par Radio Taïga et le journal L’Aquilon le 1er octobre. Un communiqué a également été publié sur le site Web de l’Assemblée législative.
Questionnée quant aux recherches proactives effectuées à la FFT afin de repérer les évènements d’intérêts pour les communautés linguistiques du territoire, Mme Bussey a répondu que, dans ce type de situation, il est de la responsabilité de l’Assemblée d’envoyer des invitations ciblées aux organismes.
« Tout ce qui est envoyé aux services de communications de la FFT, en ce moment, est acheminé directement vers ma boite courriel, a-t-elle indiqué. Si vous dites que c’est nous qui aurions dû nous mettre au courant de ce qui se passe, je répondrai que, selon moi, c’est à l’Assemblée de nous informer de ce qui se passe, surtout s’il y a des conversations sur les langues officielles. »
Le report soudain des audiences semble ainsi donner raison à la directrice générale de la FFT.