Après trois années d'absence en raison de la pandémie de la COVID-19, la fête de la Mi-Carême est de retour cette semaine dans la région acadienne de Chéticamp. Depuis dimanche, les Acadiens d'ici ont sorti leurs déguisements, leurs masques et leurs instruments de musique.

Au cours des années, la Mi-Carême s'est transformée en un festival qui s'échelonne sur toute une semaine. Les gens se déguisent avec de vieux vêtements et un masque et partent visiter leurs voisins. Le défi est de ne pas se faire reconnaître par ses hôtes qui assurent que les mi-carêmes sont toujours bien reçues.

L'historien Georges Arsenault de l'Île-du-Prince-Édouard est l'auteur du livre La MI-Carême en Acadie:

«Aujourd'hui, si l'on veut courir la MI-Carême aux provinces Maritimes, il n'y a d'autre choix que de se rendre dans la région de Chéticamp et de Saint-Joseph-du-Moine en Nouvelle-Écosse. Dans ce coin bien connu du Cap-Breton, les mi-carêmes n'ont jamais manqué à leur rendez-vous annuel. La semaine de la Mi-Carême est maintenant devenue une grande fête communautaire dans cette région du Cap-Breton. Les éléments de base sont toujours les mêmes, à savoir la mascarade, le porte-à-porte, l'accueil, la musique, la danse, les friandises et même les boissons alcooliques.»

Par ailleurs, Georges Arsenault ajoute que malgré les changements qu'elle a connus au cours du vingtième siècle, la Mi-Carême a survécue en Acadie. Il précise qu'elle symbolise en quelque sorte la résilience du peuple acadien et son attachement à ses traditions.

On peut facilement dire que la région acadienne de Chéticamp en Nouvelle-Écosse est la capitale de la Mi-Carême en Acadie. (Photo: Lisette Muise)

De nos jours, la tradition de la Mi-Carême est toujours célébrée dans la région de Chéticamp en Nouvelle-Écosse, à Fatima aux Îles de la Madeleine et à Natashquan sur la Côte-Nord québécoise.

Notre journaliste Daniel Aucoin de Radio CKJM a rencontré une grande passionnée de la Mi-Carême à Chéticamp, soit Patricia Muise Roach: