Allen William Desrosiers, un violeur en série reconnue coupable, a déménagé en Nouvelle-Écosse en août dernier, après avoir purgé en 2019 une peine de prison de 23 ans au Massachusetts. Cependant, la GRC n’a que publié un avis au public après son arrestation pour harcèlement criminel en décembre.
Le 14 décembre 2022, Allen Desrosiers est appréhendé par la GRC de la Nouvelle-Écosse à la suite d’accusation de harcèlement criminel d’une femme de 25 ans. Plus tard dans cette journée, la GRC publie un avis au public du risque élevé de récidive de monsieur Desrosiers. « Le présent communiqué a pour but d’informer les membres du public de sa présence dans la collectivité afin qu’ils puissent prendre les mesures préventives appropriées. », lit-on. Pourtant, monsieur Desrosiers ne sera que libéré quelques heures, sous restrictions sévères, dans les semaines à venir, simplement pour se rendre aux États-Unis. À la suite de plaider coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel le 23 décembre, le juge Burrill de la Cour provinciale de Shelburne bannit effectivement le double citoyen américano-canadien du Canada pour une période de cinq ans dans un arrêt extraordinaire rendu le 4 janvier.
La Radio CIFA a toutefois confirmé avec la GRC de la Nouvelle-Écosse qu’elle était consciente de la présence de monsieur Desrosiers sur son territoire depuis qu’il est arrivé au Canada pour s’établir à Rockville dans le comté de Yarmouth en août 2022. L’écart de temps entre l’arrivée de monsieur Desrosiers et l’avis au public, écart dans lequel il commit le harcèlement criminel, force certains à s’interroger sur l’efficacité du processus de notification.
« Le fait que cette information soit arrivée si tardivement est très alarmant... Je pense qu’il y a certainement quelque chose à faire au niveau des politiques et de la législation, en particulier en ce qui concerne les mouvements transfrontaliers, pour s’assurer que les informations sont transmises en temps utile. »
- Trish McCourt, directrice générale de Tri-County Women’s Centre.
Monsieur Desrosiers avait commis ses crimes au Massachusetts, qui incluaient des infractions d’enlèvement, de viol grave, de violence, et de voie de fait, et c’est là où il a purgé sa peine de prison de 23 ans en 2019. Le fait que cela c’est tout passé aux États-Unis a complexifié la tâche pour la GRC d’émettre l’avis au public conformément au Nova Scotia High-Risk Offender Protocol.
Le reportage intégral de Gilles Saulnier :