Des poings jaunes se voyaient par milliers, mardi, devant l'Assemblée législative de Fredericton. Des membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) venant de partout au Nouveau-Brunswick et d'ailleurs étaient sur place afin de manifester.
Dès l'heure du midi, des centaines de syndiqués ont parcouru les rues Queen et Smythe pour se rendre à l'Assemblée législative. Le SCFP, qui est en grève depuis vendredi dernier, a organisé la manifestation à l'occasion de la rentrée parlementaire.
Le 31 octobre dernier, le gouvernement de Blaine Higgs a imposé un lock-out à plus de 3000 travailleurs du monde de l’éducation. Ceci inclut les concierges, les chauffeurs d'autobus, les assistants en éducation, le personnel de soutien scolaire ainsi que les aides de bibliothèque. Ceux-ci ont été mis en congé sans solde.
Armand Sonier, concierge à l'École Camille-Vautour dans la région de Saint-Antoine de Kent, exprime son mécontentement :
« On est tannés d'être la province la plus pauvre du Canada et on veut que les choses changent », soutient une manifestante et gestionnaire de cas.
L'autre côté de la médaille
Dans un communiqué de presse envoyé mardi après-midi, le gouvernement du Nouveau-Brunswick indique que le syndicat a rejeté son offre initiale à la table de négociation.
« Le gouvernement offre actuellement des augmentations salariales totalisant 8,5% sur cinq ans. L’offre comprend une hausse du salaire des employés occasionnels qui correspondrait à 100% du salaire des employés permanents, des régimes de pension viables pour les régimes existants qui sont menacés et la possibilité pour les travailleurs qui n’étaient pas admissibles auparavant de participer à un régime de pension », peut-on lire dans le communiqué. « Cette offre correspond à ce qui est offert dans les ententes conclues cet automne avec trois autres unités de négociation. »
Le premier ministre Blaine Higgs explique que son gouvernement a présenté des avantages qui viennent s’ajouter aux augmentations salariales. « J’espère sincèrement que le syndicat considère toute la valeur de notre offre et les avantages que cela représente pour ses membres. »
La grève se poursuit mercredi pour une sixième journée.