La crise du logement se fait ressentir et depuis le début de celle-ci, les partis politiques fédéraux font de multiples promesses quant à ce qu’ils comptent faire pour remédier à cette situation.
Les experts s’entendent pour dire qu’en effet, la crise du logement est criante à travers la ville de Victoria et le problème ne cesse de s’accentuer. Comme l’explique David Hutniak, chef de la direction chez Landlord BC, Victoria est la troisième ville aux prix de logements les plus élevés au pays, derrière Vancouver et Toronto. Cependant, Leo Spalteholz, agent immobilier chez Royal LePage, remarque que même si le gouvernement a le devoir d’agir, ses pouvoirs demeurent assez limités. « Le gouvernement doit d’abord fournir le financement … et ensuite établir une politique de taxe pour encourager l’investissement. »
Les partis fédéraux reconnaissent tous l’urgence d’agir pour pouvoir remédier à cette crise. Deux problématiques majeures s’imposent pour expliquer la hausse fulgurante des prix au cours des dernières années : le blanchiment d’argent, et la spéculation immobilière. Ces deux enjeux ont principalement stimulé la situation hors de contrôle que l’on peut constater. Les partis politiques mentionnent qu’ils ont parlé à plusieurs électeurs de leur circonscription pour qui cette cause était au sommet de la liste des préoccupations, durant la campagne.
Pour le Nouveau Parti démocratique, il est primordial pour le gouvernement qui entre en fonction le 20 septembre de proposer des actions concrètes pour empêcher les gens de payer des prix exorbitants pour des logements. Le NPD prévoit entreprendre la construction de 500 000 nouveaux immeubles à logements, s’il est élu au gouvernement. Le Parti Vert abonde dans le même sens, en mentionnant qu’il a besoin d’avoir un certain nombre de normes sur le marché immobilier pour assurer sa stabilité économique.
La plateforme libérale prévoit quant à elle de mettre en place jusqu’à 1,4 million de logements à travers le pays. À Victoria, le parti veut s’assurer de pouvoir créer des immeubles qui peuvent convenir à une famille, car bon nombre d’entre eux sont destinés à des étudiants et des jeunes adultes.
Le parti conservateur planifie également s’en prendre à ces mêmes problèmes, mais propose d’adopter une approche différente, dans sa plateforme. Il veut voir un plus grand nombre de constructions de tours à logements plus près de centres urbains, même si cela demandait une demande encore plus grande auprès de la population. De son côté, le Parti populaire compte miser sur une baisse du taux d’inflation, parce qu’il y a trop d’argent dépensé pour trop peu en retour, une cause directe de la hausse des prix.
Les élections auront lieu le 20 septembre.
Les candidats des différents partis, ainsi que deux experts, étaient au micro de Daniel Birru :