Le comité local de Tête-à-la-Baleine demande au CISSS de la Côte-Nord de trouver une «solution permanente» pour maintenir deux infirmières en poste en tout temps au dispensaire (CLSC) de la communauté. Faute de quoi l’infirmière en poste pourrait être retenue dans le village.
Dans une lettre adressée au nouveau P.-D.G. du CISSS de la Côte-Nord Claude Lévesque et à la coordinatrice territoriale de la Basse-Côte-Nord Constance Monger, le comité local de Tête-à-la-Baleine demande à la Santé publique de trouver une solution permanente pour maintenir deux infirmières en poste au CLSC de la communauté.
Selon le communiqué du comité local, publiée jeudi soir, le précédent P.-D.G. du CISSS de la Côte-Nord Marc Fortin avait déjà confirmé à l’administratrice de la municipalité de la Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent que, considérant l’isolement du village, il devrait y avoir deux infirmières présentes en tout temps dans la communauté.
L’ancienne directrice adjointe Dyane Benoit avait confirmé la volonté du CISSS de maintenir deux infirmières dans le dispensaire. Lors du point de presse du 28 mai dernier, Dyane Benoit a assuré garder cet objectif tout en rappelant qu’il s’agissait d’une «période de transition pour le CISSS de la Côte-Nord» en raison de la pandémie de COVID-19.
Le nouveau P.-D.G. Claude Lévesque, arrivé en poste le 1er juillet dernier, a été interpellé sur la question lors d’un point de presse mardi.
Il a demandé à la population de lui laisser quelques jours pour prendre connaissance des dossiers.
Bien que le CLSC de Tête-à-la-Baleine ait fonctionné avec deux infirmières à quelques reprises depuis le début de l’année, le dispensaire se retrouve régulièrement avec une seule infirmière en poste et dans la communauté. Une situation qui «crée une inquiétude et un malaise sur la population et n’est pas une situation sécuritaire pour l’infirmière et la population», selon le communiqué du comité local.
Le comité local exige que la situation soit «corrigée» avant lundi ou menace de ne pas autoriser l’infirmière à quitter le village. «Nous la retiendrons jusqu’à qu’une solution permanente du dossier», conclut la lettre.
Pénurie de main-d’oeuvre
En réponse en la lettre du comité local, le CISSS de la Côte-Nord assure travailler «très fort pour assurer une présence constante d’au moins une infirmière sur le territoire de Tête-à-la-Baleine», répond la porte-parole Myriam Gagné.
«Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, c’est difficile d’avoir toujours deux infirmières», poursuit la porte-parole dans un courriel destiné à la radio CJTB.
Une seconde infirmière arrivera à la fin juillet «pour soutenir celle sur place pendant quelque temps», précise-t-on.
«Le CISSS de la Côte-Nord trouve désolante la façon dont le comité local de TALB s’y prend pour faire pression sur le CISSS alors que nous maximisons les efforts pour ne pas connaître de bris de service», ajoute Myriam Gagné par courriel.
La direction du CISSS prévoit rencontrer le président du comité local pour échanger.