Clermont Charland, le candidat défait aux élections du Conseil scolaire acadien provincial dans la région de Sydney-Victoria, conteste l’élection à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse. Charland avait récolté 1,526 voix contre le candidat gagnant Marcel LeFort qui avait reçu 2,205 voix dans l’élection scolaire du 17 octobre. M. Charland prétend que la très grande majorité des gens qui ont rempli un bulletin de vote n’étaient pas éligibles de voter pour le CSAP.
Rappelons les trois critères pour être éligible de voter aux élections scolaires du CSAP. Il faut être un ayant-droit, soit avoir comme première langue apprise le français. On doit avoir reçu son enseignement dans une école de langue française ou avoir un enfant qui a fait des études dans une école en français. M. Charland précise que si les électeurs ne rencontrent pas un des trois critères, ils n’ont pas le droit de voter aux élections du CSAP.
Clermont Charland nous explique ses raisons pour contester l’élection scolaire du CSAP dans la région de Sydney-Victoria :
« J’ai décidé de contester l’élection car il y a beaucoup trop d’Anglophones qui ont voté du côté du CSAP. Lors de la première élection du CSAP que j’ai remportée en 2000, seulement 110 voix avaient été enregistrés dans la région de Sydney-Victoria. J’ai été réélu par acclamation en 2004 et en 2008. On comptait 3 candidats en 2012 et 1, 536 personnes avaient voté. En 2016, il y avait deux candidats pour seulement 383 voix d’enregistrés. En 2020, un grand total de 4,100 personnes de la Municipalité régionale du Cap-Breton ont voté aux élections scolaires. Environ 6,000 personnes ont essayé de voter en 2020 dans la région de Sydney et 2,000 parmi eux se sont abstenus. Selon les statistiques du recensement de 2016, il y a 2,900 personnes qui se sont déclarées bilingues dans la région de Sydney-Victoria. Seulement 615 personnes ont déclaré avoir le français comme langue maternelle. Ça pas de bon sens. Il y a définitivement beaucoup trop de gens qui ont voté ici pour le CSAP en 2020. »
Le candidat défait soutient qu’il y a probablement environ dix fois trop de personnes qui ont voté pour le CSAP. Clermont Charland aimerait d’ailleurs voir une liste des ayant-droit aux élections scolaires, une liste spécifique des gens qui ont droit de voter. Il rappelle que la loi sur l’éducation en Nouvelle-Écosse est claire avec les trois critères d’éligibilité.
Par ailleurs, M. Charland est d’accord que plusieurs électeurs de Sydney-Victoria ont probablement été confus cette année par la structure du scrutin et l’absence d’une option de conseil scolaire de langue anglaise. Il soutient que le système de votation au CSAP compte plusieurs problèmes.
On a appris que des négociations ont commencé entre Clermont Charland, la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse, le Conseil scolaire acadien provincial et le ministère des Affaires municipales qui était responsable des élections.
Clermont Charland, candidat défait aux élections scolaires du CSAP dans la région de Sydney-Victoria, était au micro de Radio CKJM pour parler de sa contestation à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse :