Une Frédérictonaise qui étudie l'égalité des genres à l'Université Mount Allison de Sackville assure que l'université fait la sourde oreille concernant de nombreux cas d'agressions sexuelles, une situation que Michelle Roy dénonce sur les réseaux sociaux et qu'elle veut voir changer au plus vite.
Celle qui obtiendra son diplôme le mois prochain a appris en 2016, à son entrée à l'université, qu'un homme avait agressé plusieurs femmes. Elle assure que l'université n'avait pas décidé d'imposer de sanctions. La semaine dernière, une étudiante est venue lui raconté une histoire semblable et ça a été la goutte qui a fait déborder le vase.
Il y a quelques jours, Mme Roy a publié un court texte sur sa page Facebook expliquant que les victimes étudiantes sont nombreuses et que l'université ne punit pas les agresseurs. Le texte est accompagné de deux photos d'elle en toge à côté de l'enseigne de l'université. Sur la première photo, elle tient une affiche sur laquelle il est écrit « silences victims », autrement dit « fait taire les victimes ». Sur la seconde, on peut lire sur l'affiche « supports rapists », autrement dit « appuie les agresseurs ».
Elle dit qu'environ 100 victimes se sont confiées à elle. L'université compte un peu plus de 2 000 étudiants.
Jeudi, elle organise un rassemblement tout près des bureaux de l'administration, qui devrait attirer quelques centaines de personnes. Plusieurs y feront des discours sur les agressions sexuelles et d'autres liront le récit de certaines victimes dans le but de faire pression sur l'université.
L'université ne veut pas accorder d'entrevue pour l'instant et renvoie plutôt à une publication Facebook parue cette semaine. Dans celle-ci, l'université explique que les agressions sexuelles sont contraires à ses principes, qu'elle encourage la tenue d'un évènement comme celui de jeudi, qu'elle a déjà plusieurs services sur pied pour aider les victimes et qu'il est toujours possible d'en faire plus pour ce qui est des agressions sexuelles.
Mme Roy dit avoir parlé à plusieurs reprises à l'université des agressions sexuelles dont été victimes plusieurs étudiantes.
Selon elle, l'université a promis des changements, mais ceux-ci n'ont jamais vu le jour.
Pour corriger le tir, elle demande à l'université de faire un changement en profondeur.