Le commissaire aux langues officielles a publié un premier rapport concernant le Plan d'action sur les langues officielles 2018-2023. Alors que le prochain plan d'action sera sous les projecteurs de la scène fédérale, le commissaire a fait part de ses constats et de ses recommandations.
Dans les deux principales sections du rapport de 22 pages, le commissaire s'est concentré sur quatre principaux aspects, à savoir l'éducation, l'immigration, les médias en situation de langue officielle minoritaire et la communauté anglophone du Québec. Près de 130 intervenants ont pris part au rapport.
Par rapport à l'éducation, le commissaire met en lumière les défis récents qu'ont dû surmonter le Campus St-Jean en Alberta et celui de l'Université Laurentienne en Ontario. Selon Raymond Théberge, les développements dans ces deux cas ont démontré des problèmes de financement aux établissements francophones en milieu minoritaire. Il recommande pour ces dossiers une meilleure communication entre les gouvernements provincial et fédéral, sans oublier les conseils scolaires qui devraient être aussi consultés lors du processus pour obtenir du financement.
En immigration, les critères devraient faire l'objet d'assouplissement pour augmenter le bassin de candidatures, selon M. Théberge. Alors que l'immigration francophone entre les provinces demeure active, l'immigration internationale est un problème pour toutes les provinces, et le commissaire recommande au ministre de l'Immigration d'assouplir les critères d'admission pour, entre autres, admettre les résidents temporaires dans les programmes déjà existants.
Pour les médias communautaires, le rapport reconnaît que le gouvernement fédéral, par l'entremise de Patrimoine canadien, a fait un bon travail pour offrir du financement immédiat pour les médias communautaires, mais il déplore que ces financements ne couvrent pas le long terme ou ne forment pas réellement la relève. Raymond Théberge souligne dans son rapport que les financements ne permettent pas de couvrir les coûts d'opération des radios communautaires, qui dépendent donc des publicités pour se financer.
Finalement, dans sa section dédiée aux anglophones du Québec, les parties prenantes ont jugé que le financement était adéquat, mais trop court. Le commissaire n'avait pas de suggestions à faire au gouvernement sur ce sujet, mais a évoqué d'augmenter la durée maximale d'un projet pour que le financement passe d'une période de deux ans à la période quinquennale du nouveau plan.
Veuillez noter que ce rapport fera l'objet d'études plus poussées avec des organismes albertains, y compris de la région du nord-est.
Vincent Lavoie était reçu à l'émission La déroute, sur les ondes de Boréal FM.