En date du 28 juillet, moment où le GTNO divulguait certaines statistiques sur l’application des règles de santé publique, 86 des 1 165 personnes alors en auto-isolement aux TNO, soit 6,5 %, effectuaient leur quarantaine en dehors des quatre centres régionaux désignés par la santé publique. Une semaine plus tôt, on dénombrait 95 telles exceptions.
Dans de rares cas, des permissions sont accordées pour motifs de compassion, comme l’explique le porte-parole de la santé publique, Mike Westwick, joint par courriel. « On parle de cas tels que des personnes mineures non accompagnées, des membres d’une famille atteints d’une maladie en phase terminale, par exemple », indique-t-il.
M. Westwick ajoute que ces permissions sont d’abord étudiées par un groupe de professionnels de la santé publique, et ce, en avisant les dirigeants des collectivités concernées des risques potentiels associés à chaque cas.
« La vaste majorité des personnes isolées en dehors des centres désignés sont des travailleurs essentiels (infirmières, médecin, travailleurs d’infrastructures, etc.) qui ont reçu une permission afin de desservir les collectivités ou des projets pour lesquels ils ont été embauchés », précise M. Westwick.
En temps normal, toute personne ayant quitté le territoire doit, à son retour, faire leur période d’auto-isolement à Yellowknife, à Inuvik, à Hay River ou à Fort Smith.
Huit constats d’infraction
On apprenait également qu’en date du 28 juillet, huit constats d’infraction d’un montant de 1 725 $ avaient jusqu’alors été distribués depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, chacun d’entre eux étant relié aux règles d’auto-isolement ou de restriction de déplacement. Trois de ces constats d’infraction ont été remis à des non-résidents et quatre autres à des citoyens des TNO. L'origine de la huitième personne mise à l'amende n'est pas divulguée.
Depuis la mise en place des lois spéciales, les agents affectés à l’application des règles ont émis un total de 176 avertissements, verbaux et écrits.
Michael Harrison, un résident du Dehcho que l’administratrice en chef de la santé publique avait blâmé en mars, pour avoir peut-être refusé de s’isoler dans l’un des quatre centres régionaux désignés, ne fait pas partie des personnes ayant reçu une contravention. Cette enquête se poursuit, indique Mike Westwick.