Avec ses 11 cas évolutifs de COVID-19, la Nouvelle-Écosse reste un des endroits les plus sûrs en Amérique du Nord. Depuis les dernières semaines, tous les nouveaux cas recensés sont ceux de personnes revenant de l'extérieur du Canada Atlantique ou des personnes proches. Pour autant la partie contre la maladie est loin d'être gagnée et c'est sur la vaccination que le gouvernement néo-écossais se concentre désormais.
Selon les autorités sanitaires, au 2 février, 3 457 personnes en Nouvelle-Écosse ont reçu les deux doses de vaccin contre la COVID-19. Pour Stephen McNeil le premier ministre et docteur Robert Strang, le médecin hygiéniste en chef de la province, c'est le moment d'ouvrir la vaccination au plus grand nombre.
Les autorités précisent que la première clinique communautaire à l'intention des gens de 80 ans et plus aura lieu plus tard en février dans le cadre de l'expansion du plan de vaccination de la Nouvelle-Écosse contre la COVID-19 et son passage en phase 3.
Après s'être concentrées sur les résidents et les travailleurs des centres de soins de longue durée en phase 1, puis sur les professionnels de santé en phase deux, les autorités annoncent que pour la population générale, l'âge sera maintenant le principal facteur qui déterminera qui pourra recevoir le vaccin et à quel moment. Après les gens de 80 ans et plus, les gens qui sont dans la tranche d'âge de 75 à 79 ans pourront recevoir leur vaccin. L'administration du vaccin se poursuivra de cette façon selon des tranches d'âge de cinq ans, des personnes les plus âgées aux personnes les plus jeunes, et ce, jusqu'à ce que tout le monde ait été vacciné.
Stephen NcNeil explique que c’est la dangerosité du virus en fonction de l’age qui a poussé le gouvernement à planifier la vaccination ainsi.
"Le plus grand facteur de risque pour les patients atteints de la COVID-19 est l'âge, À mesure que nous recevons un plus grand nombre de vaccins, nous nous préparons à offrir des cliniques communautaires à l'échelle de la province afin de vacciner le plus de gens possible, et ce, le plus rapidement possible, en débutant par ceux qui sont le plus à risque, c'est-à-dire les personnes âgées", affirme le premier ministre Stephen McNeil.
La première clinique communautaire à l'intention des gens de 80 ans et plus ouvrira le 22 février à Halifax. Cette clinique pilote contribuera à déterminer la façon dont les cliniques futures seront établies. Neuf autres cliniques communautaires dans la Municipalité régionale d'Halifax, à Truro, dans la Municipalité régionale du Cap-Breton, à Kentville, à Yarmouth, à Antigonish, à Amherst et à Bridgewater pour les personnes de 80 ans et plus sont prévues en mars.
Le docteur Robert Strang a également commenté ces avancées lors de la conférence de presse :
"Certaines personnes recevront leur vaccin dans le cadre de cliniques à l'intention des travailleurs de santé ou dans les établissements de soins de longue durée, mais nous savons qu'en général, le plus important facteur de risque est l'âge, Une approche axée sur l'âge est aussi le moyen le plus rapide et le plus simple de vacciner les gens. Nous sommes prêts à intensifier nos efforts de vaccination dès que notre province recevra un plus grand nombre de vaccins", souligne le Dr Robert Strang, médecin-hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse.
Les pharmaciens et les médecins qui souhaitent administrer le vaccin contre la COVID-19 pourront bientôt le faire. Les cliniques pilotes dans certaines pharmacies seront offertes au début du mois de mars, et dans un plus grand nombre d'endroits au début du mois d'avril.
Selon le plan des autorités, les groupes suivants seront traités en priorité dans le cadre de la première phase :
- Travailleurs de la santé qui ont des contacts directs avec les patients à l'hôpital ou chez les patients
- Personnel et résidents des établissements de soins de longue durée et leurs aidants désignés
- Résidents et personnel des établissements du ministère des Services communautaires, par exemple les centres de soins pour bénéficiaires adultes, les centres de réadaptation régionaux et les établissements de soins pour bénéficiaires internes
Au cours de cette première phase, le gouvernement provincial consulte les Premières Nations et la communauté afro-néo-écossaise afin de mieux comprendre les besoins de ces communautés.
Une fois cette étape franchie, l'ordre de priorité évoluera pour la seconde phase et les groupes suivants seront traités en priorité :
Toute personne qui travaille dans un hôpital et qui pourrait avoir des contacts avec les patients
- Médecins et infirmières qui travaillent dans la collectivité
- Dentistes et hygiénistes dentaires
- Pharmaciens et techniciens en pharmacie
- Personnes qui vivent dans un environnement de groupe (p. ex. établissements correctionnels, refuges et logements pour travailleurs étrangers temporaires) et personnes qui travaillent directement avec elles
- Personnes qui doivent effectuer régulièrement des déplacements à l'intérieur et à l'extérieur de la province en raison de leur travail, comme les camionneurs et les travailleurs en rotation (les personnes qui vivent en Nouvelle-Écosse ou au Nouveau-Brunswick et qui se déplacent entre les deux provinces tous les jours pour leur travail ne sont pas incluses dans ce groupe)
- Personnes qui sont responsables de la sécurité alimentaire et qui ne peuvent pas respecter les protocoles de santé publique en raison de la nature de leur travail (notamment les grandes usines de transformation des aliments)
Pour les personnes qui ne figurent pas dans ces groupes, peu importe leur profession ou leur état de santé, elles recevront le vaccin en fonction de leur âge.