Dans le cadre de la Semaine « Le poids? Sans commentaire! », qui a lieu du 29 novembre au 3 décembre, les agents de prévention et de promotion des saines habitudes de vie du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord animeront un atelier de sensibilisation dans différents organismes de la région.

Dans le secteur de la Haute-Côte-Nord, Caroline Jean, nutritionniste et agente de prévention et de promotion des saines habitudes de vie essaie de sensibiliser les jeunes comme les moins jeunes sur les impacts d'un commentaire sur le poids corporel d'une personne. Elle explique même qu'un commentaire qui semble positif peut nuire puisque ça peut accentuer d'autres problématiques.

En collaboration avec l'organisme ÉquiLibre, les professionnels souhaitent non seulement sensibiliser les jeunes et les adultes à l’omniprésence et aux conséquences des commentaires sur le poids, mais propose aussi d’y réagir, qu’ils proviennent des autres ou de soi-même grâce aux ateliers offerts pendant cette campagne.

Caroline Jean, nutritionniste et agente de prévention et promotion des saines habitudes de vie en Haute-Côte-Nord. (Photo: Caroline Jean)

« Avec les médias sociaux, la télévision, les publicités, c’est ça qui vient nous travailler dans le cerveau et mettre tellement d’importance sur l’apparence physique que quelqu’un peut avoir contrairement à toutes les qualités qu’on pourrait avoir ». – Caroline Jean

Bien que le mouvement en faveur de la promotion de la diversité corporelle prenne de l’ampleur au Québec et ailleurs, la minceur est encore très valorisée dans notre société. Selon une étude réalisée en 2021 par un sondage de l'organisme ÉquiLibre auprès de 1817 participants âgés de 14 ans et plus, les deux tiers des Québécois.es souhaiteraient maigrir, et ce, peu importe leur poids. La pandémie a aussi aggravé ce jugement négatif envers son propre poids. En effet, la même étude soutient qu’une personne sur trois est plus préoccupée par son poids qu’avant l’arrivée de la COVID-19 et que, sur le chemin du retour à la vie normale, une personne sur cinq appréhende le fait que son corps soit davantage exposé aux regards et commentaires des autres maintenant que le confinement est terminé.

Élizabeth Cordeau Rancourt qui milite contre la grossophobie, a écrit une lettre ouverte dans le cadre de la campagne qui se déroule présentement.

Caroline Jean nous a accordée une entrevue pour parler de cette campagne de sensibilisation et de la réalité en Haute-Côte-Nord: