Le 30 mai, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) francophone d’Ottawa avait organisé une formation intitulée : le pouvoir de la solidarité pour enrayer l’agression sexuelle envers les femmes noires / racisées.
C’est dans le cadre de la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels que le CALACS francophone d’Ottawa avait organisé cette formation d’une journée. L’une des personnes invitées était l’autrice du livre Le privilège de dénoncer - Justice pour toutes les victimes de violences sexuelles. Dans ce livre, Kharoll-Ann Souffrant cherche à savoir pourquoi les femmes et les filles noires sont largement absentes du débat public lorsqu’il est question de violences sexuelles.
« Quand ça se produit dans la même communauté, quand on présente la police comme la seule option, en fait ce que ça fait, ça silence beaucoup de femmes, parce qu’il y a tous les enjeux de profilage racial des personnes noires dans les prisons et donc ça peut être vu comme une trahison envers la communauté de dénoncer un homme envers la police. »
- Kharoll-Ann Souffrant, doctorante à l’Université d’Ottawa
Le CALACS offre une multitude de services aux femmes survivantes et il s’engage activement à la prévention et la sensibilisation dans la communauté. Gabrielle Pelletier est la coordinatrice communautaire. « Ce n’est pas nouveau qu’on reçoit des demandes de service de la part des femmes noires / racisées, mais la pandémie elle a augmenté les demandes dans ce sens-là », souligne-t-elle.
Le CALACS francophone d’Ottawa existe depuis 1995 et offre des services aux femmes de 16 et plus d’expression française ayant vécu de l’agression à caractère sexuel.
Voici le reportage de Marie Illés :