Une étude révèle l’escalade du coût du logement dans le Grand Victoria, accentuée par celui du transport

Une carte représentant les moyennes du cout annuel du logement et du transport par ménage et par zone dans le Grand Victoria.
Moyenne du cout annuel du logement et du transport par ménage dans le Grand Victoria. Crédits : CRD
Angélique Germain - CILS - VictoriaBC | 04-08-2020
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Le District régional de la capitale (CRD) a publié une étude qui examine les coûts combinés de logement et de transport comme mesure de l'accessibilité globale des ménages de la région de la capitale.

L'accessibilité du logement était auparavant mesurée par le montant que les gens paient pour le logement, et cette mesure à elle seule peut ne pas refléter avec précision le coût total.

Il existe des différences marquées dans le parc de logements au sein des régions locales, ce qui peut entraîner un large éventail de coûts de logement dans le même secteur de recensement ou municipalité.

Les coûts moyens peuvent également être affectés par d'autres facteurs, notamment l'âge et l'état du parc de logements, ou le nombre total de ménages sans hypothèque dans une juridiction donnée (cela varie de 25% à Langford à 54% à North Saanich).

L’étude montre clairement que certaines municipalités comme Oak Bay ont ajouté un parc de logements très limité au cours des dernières années, ou plus de 60 % des logements ont été construits avant 1960, tandis que d'autres, comme Langford, ont augmenté leur parc de logements de manière significative au cours de la même période, avec 18 % de ses logements construits entre 2011 et 2016.

En dépit des programmes provinciaux de protection des loyers limitant les augmentations annuelles et l'introduction de nouveaux logements locatifs sur le marché, l’étude dévoile une escalade sans précédent du cout du logement.

Plus cher pour moins de surface

Les principales conclusions de l'étude montrent aussi que les régions où il y a des appartements et des condominiums plus anciens avec des locataires en place depuis longtemps ont des coûts de logement inférieurs.

Dans la région de la capitale, le parc locatif nouvellement construit a été loué à des taux nettement plus élevés que le parc construit dans les années 60 et 70.

Cela a influencé une tendance générale à la hausse des loyers, dans laquelle les ménages peuvent payer des loyers jusqu'à 40 % plus élevés pour des logements dont la taille est 25 % plus petite.

Par exemple, un logement locatif de deux chambres plus ancien de 1100 pieds carrés peut être loué à 1125 $ par mois, tandis qu'un logement de deux chambres de 850 pieds carrés dans un nouveau développement voisin peut être loué à 1 850 $ par mois.

Il est également prouvé que cela conduit à des augmentations de loyer dans les anciens bâtiments construits, où des appartements identiques dans le même immeuble pourraient être loués à des prix très différents en fonction de la date d'occupation initiale.

Par exemple, un résident qui commence son bail demain serait tenu de payer les taux de location du marché pour 2020, qui peuvent être de plusieurs centaines de dollars de plus que son voisin qui a commencé son bail dans les années 1990.

En outre, la situation insulaire de la région se prête à une forte demande de propriétés face à l’eau et avec vue, même dans les zones où l’accès aux services et aux transports est limité, ce qui peut avoir un impact significatif sur les coûts moyens de certaines zones.

6 à 10 fois plus cher qu’il y a 40 ans

Un facteur important à garder à l'esprit est la récente escalade des coûts du logement dans la région. Cette escalade a créé des circonstances dans lesquelles les ménages du même quartier, ou même vivant les uns à côté des autres, peuvent payer des coûts de logement sensiblement différents pour des propriétés très similaires.

Les nouveaux arrivants sur le marché du logement dans ces quartiers ou immeubles supportent maintenant des coûts beaucoup plus élevés que leurs voisins pour acheter et assurer le service d'une hypothèque pour une propriété similaire.

Par exemple : Le voisin 1 a peut-être acheté sa maison ou son lot de copropriété en 1980 pour 135 000 $ et est maintenant libre d'hypothèques.

Le voisin 2, quant à lui, a acheté une maison ou un lot en copropriété similaire pour 400 000 $ en 2009, nécessitant une hypothèque de 300 000 $, que le ménage a maintenant remboursée à 175 000 $.

Le voisin 3 a acheté sa maison ou son lot en copropriété en 2019 pour 800000 $, nécessitant une hypothèque de 600000 $.

Le transport, un cout très inégal pour les ménages

Les frais de transport peuvent être une dépense importante du ménage selon l'endroit où l'on habite et si l'on possède un véhicule pour le transport principal.

Dans l'ensemble, l'étude a révélé que les coûts combinés de logement et de transport varient en fonction de l'endroit où les gens vivent dans la région. Les données suggèrent que le choix du transport pourrait faire économiser de l'argent aux ménages.

Aussi, les coûts de transport ont tendance à être plus bas dans les régions où plus d'options de transport sont disponibles, et certaines zones en développement dans les zones périphériques de la région affichent une plus grande accessibilité au logement en raison de la valeur et de la disponibilité des terres.

Méthodologie de l’étude

L'étude intègre les propriétés louées, possédées et hypothéquées. Aux fins de l'estimation, les frais de logement représentent le total mensuel moyen de toutes les dépenses de logement payées par les ménages qui possèdent ou louent leur logement, y compris les versements hypothécaires ou le loyer, les taxes foncières, les charges de copropriété, le chauffage, l'eau et l'électricité.

Les coûts de logement associés à ce rapport proviennent du recensement de 2016 de Statistique Canada. Tous les logements privés, y compris les maisons unifamiliales, les appartements et les maisons attenantes, sont inclus dans l'estimation.

Le parc de logements et les modèles d'établissement dans la région varient notamment des centres urbains, avec une propension pour les appartements et les copropriétés, aux subdivisions suburbaines, aux superficies et domaines riverains ruraux ainsi qu'aux terres semi-rurales.

Selon le CRD, cette étude, que vous pouvez retrouver en intégralité ici : https://www.crd.bc.ca/docs/default-source/housing-pdf/housing-planning-and-programs/housing-and-transportation-cost-estimate-study_july-2020.pdf?sfvrsn=4b751ccc_2, était une base de référence nécessaire sur les coûts de logement et de transport, et les résultats pourraient être utilisés pour éclairer les initiatives de planification régionales et locales.