Aujourd’hui, certains véhicules usagés valent plus cher que les neufs. En raison de la pandémie, la fourniture de composants électroniques a eu une influence sur la fabrication de véhicules neufs, au point de créer une pénurie et de gros délais de livraison.
Cette pénurie a une autre conséquence, celle de faire monter le prix des véhicules usagés. On fait le point sur la situation avec Jérémy Lang, directeur financier pour le groupe Olivier à Edmundston :
Un marché du véhicule usagé qui est donc en plein essor. Il est arrivé que certaines concessions spécialisées dans l’occasion récupèrent des véhicules neufs auprès d’une concession voisine pour les revendre comme véhicules usagés avec une valeur de 10 à 15% supplémentaire. En effet, le prix du véhicule neuf est fixé par la marque, mais pour le véhicule usagé, le concessionnaire a toute la marge de manœuvre possible pour fixer le prix comme il le souhaite.
Jérémy nous explique qu’il a vu certains acheteurs recevoir plus d’argent que ce qu’ils avaient dépensé en faisant reprendre leur véhicule acheté neuf seulement quelques mois après l’achat, et il n’est pas rare non plus qu’un concessionnaire propose d’échanger un véhicule neuf contre un véhicule ayant quelques mois et quelques kilomètres au compteur dans le cadre d’une location longue durée.
Le marché actuel met en avant les véhicules plus économiques aux dépens des modèles plus gourmands comme les pick-up.
Les taux de financement ayant également évolué, il n’est pratiquement plus possible de financer un véhicule neuf avec un taux de 0%. Le rapprochement des taux entre le neuf et l’usagé fait qu’aujourd’hui, l’usagé devient le plus intéressant parce que bien souvent il sera mieux équipé que le neuf, mais surtout, il a le mérite d’être disponible immédiatement.
Mais la situation semble s’étendre au-delà des véhicules eux-mêmes puisque c’est désormais les pièces automobiles qui commencent à se faire plus rares. Certains consommateurs ne pouvant même plus faire réparer leurs véhicules pour cause de pénuries de pièces.
Le reportage de Sébastien Caron :