Après environ 10 ans de démarches et de négociations, l’entente est officiellement conclue pour l’établissement de la réserve de parc national Thaidene Nene, qui protège 14 305 kilomètres carrés de territoire, dans le bras est du Grand lac des Esclaves.
Les chefs Ernie Bestsina et Edward Sangris, représentant la Première Nation des Dénés Yellowknives, ont joint leurs signatures le 25 septembre à celle du ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, Jonathan Wilkinson, dans le cadre d’un rassemblement virtuel.
Cette entente survient environ un an après l’adoption d’une loi à Ottawa qui formalisait l’établissement de la réserve de parc national Thaidene Nene.
Une entente inclusive
Par cette signature, la Première Nation des Dénés Yellowknives est officiellement incluse au conseil de gestion régional du parc national, qui intègrera ses connaissances traditionnelles. Les deux autres Premières Nations du territoire Akaitcho, la Première Nation des Dénés de Łutsël K’é et la Première Nation Deninu K’ue sont incluses à l’entente.
« La création de la réserve de parc national Thaidene Nene sur le territoire traditionnel de l’Akaitcho et la signature de cette entente avec le gouvernement fédéral respectent la volonté de nos ainés et de notre peuple », affirme le chef Ernest Betsina , par communiqué de presse.
« Le parc permet à nos membres de participer économiquement à la protection et à la cogestion du parc tout en respectant et en préservant nos droits issus des traités, notre histoire, notre culture et nos traditions. La signature de cette entente entre notre Première Nation et le Canada se fait par respect mutuel et en coopération, comme avec les autres Premières Nations autochtones. », souligne pour sa part le chef Edward Sangris.
Participation active du fédéral
Cette entente inclut des engagements de Parc Canada sur le plan de la formation et de l’emploi, ainsi que dans l’élaboration d’une stratégie de tourisme et de voies d’accès par bateau, visant « à stimuler l’activité économique de ses membres sur leurs territoires », indique-t-on.
Ottawa compte notamment investir 40 millions $ dans l’infrastructure et l’exploitation de la réserve de parc national au cours des 12 premières années.
« Depuis la nuit des temps, les peuples autochtones sont les gardiens de la région de Thaidene Nene. L’Agence Parcs Canada est fière de travailler avec la Première Nation des Dénés Yellowknifes, ainsi qu’avec la Première Nation des Dénés de Łutsël K’é, la Première Nation Deninu K’ue, la Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, pour protéger ce paysage canadien emblématique afin qu’il puisse être chéri maintenant et à l’avenir. », a déclaré le ministre Wilkinson.
C’est à la fin des années 1960 que le gouvernement du Canada a mis pour la première fois sur la table la création d’un parc national dans la région de Thaidene Nene. Plus de trente ans plus tard, au début des années 2000, la Première Nation des Dénés de Łutsël K’é a réclamé au gouvernement du Canada de reprendre les discussions, ce qui a mené, en 2010, au début des négociations entre les deux parties.