Deux résidents de Tête-à-la-Baleine, Ivonne Fuentes et Mickael Lambert, ont entrepris des démarches afin d’accueillir des Ukrainiens dans leur petit village francophone de la Basse-Côte-Nord. Les efforts qu’ils déploient depuis plusieurs mois sortent maintenant des frontières de la communauté d’une centaine d’habitants avec la création d’une campagne de financement sur GoFundMe.
Deux familles d’Ukraine souhaitent venir s’établir à Tête-à-la-Baleine, selon ce que Mme Fuentes écrit sur la plateforme de sociofinancement. Il s’agit de 4 adultes et de 7 enfants au total, lesquels se trouvent présentement « dans une situation précaire, en Pologne », soutient-elle.
Puisqu’« aucune aide gouvernementale n’est assurée pour permettre de défrayer les différents coûts associés à l'accueil de ces familles », affirme l’organisatrice, l’argent amassé servira à couvrir leurs frais de déplacement entre l'aéroport de Montréal et le village. Quelque 1 500 km de route et d’eau séparent les deux endroits. Pour accéder au village depuis Montréal, il faut donc prendre la voiture et le bateau, le Bella-Desgagnés, ou encore opter pour un autre vol avec la compagnie Air Liaison.
Objectif de 6 500 $
L’initiative lancée dimanche soir avait permis d’amasser 505 $ lorsque ce texte a été publié. Si la campagne de financement dépasse l’objectif fixé, soit 6 500 $, « les sommes restantes permettront de faciliter l'intégration des familles, notamment en défrayant les coûts de traduction des documents officiels, l'achat de vêtements adéquats et de jouets pour les enfants », ajoute Mme Fuentes.
Cette dernière profite également de la plateforme pour vanter le village qui l’a accueillie en 2020 : « Ces familles vivront dans un endroit paisible d'une beauté à couper le souffle. Elles seront accueillies par une communauté tissée serrée et auront accès à des opportunités uniques facilitant leur intégration et leur épanouissement. »
Volonté de sauver l’école
La Baleinoise admet par ailleurs sur GoFundMe que la démarche permettrait « d’écarter le risque de fermeture de l'école du village ».
L’école Gabriel-Dionne accueillait trois élèves durant la dernière année scolaire. Au moment d’écrire ces lignes, CJTB n’avait pas encore pu s’entretenir avec le Centre de services scolaire sur le sujet.
Pour écouter la converse entre la journaliste Pénélope Clermont et l’animateur Émile-Neault sur les ondes de CJTB :