Le système d’alertes régionales offre de la « prévisibilité et de la transparence » aux régions selon le ministre de la Santé Christian Dubé. Citoyens, entreprises et élus pourront suivre la gradation des mesures sanitaires et permettre l’imposition de restrictions régionales en cas d’éclosion.
Le ministre de la Santé Christian Dubé a fait l’annonce de ce système d’alertes régionales mardi en compagnie du Dr Horracio Arruda.
Librement inspiré des niveaux d’alertes en matière de feux de forêt, le système permettra d’avoir des niveaux différents de mesures sanitaires selon les situations épidémiologiques des différentes régions.
Le système inverse la logique observée au printemps dernier. Les régions plus épargnées par la pandémie comme la Côte-Nord n’auront plus à imposer des contrôles sanitaires plus stricts pour leur population. Ce seront plutôt les secteurs les plus touchés où les mesures s’intensifieront.
Du vert au rouge
Quatre niveaux d’alertes seront utilisés et déterminés selon la situation épidémiologique, la capacité du système de santé dans la région donnée et le contrôle des transmissions. En plus de ces facteurs, la Santé publique regardera également les tendances de transmission pour déterminer le niveau d’alerte.
Le niveau vert ou niveau de vigilance correspond à une transmission faible dans la communauté et exige le respect des mesures sanitaires de base (port du masque, distanciation physique, etc.).
Le niveau jaune ou niveau de préalerte est présenté comme un «premier signal d’alarme», selon le ministre Dubé. Les mesures de base devront être renforcées, par exemple réduire l’accès à certains lieux publics, selon le ministre.
Au niveau orange ou niveau d’alerte modéré certains secteurs d’activités pourraient être fermés et au niveau rouge ou alerte maximale, certaines activités non essentielles «pour lesquelles le risque ne peut pas être contrôlé suffisamment» pourraient être suspendues, selon le communiqué du ministère de la Santé.
Ce système d’alerte régional écarte la possibilité d’un confinement généralisé, même au niveau d’alerte maximale.
Par ailleurs, le docteur Horracio Arruda reconnaît qu’il y a peu de mesures supplémentaires qui s’appliqueront entre les paliers vert et jaune. Le ministère de la Santé espère que ce changement de niveau d’alerte soit perçu comme un «message à la population» et permette une prise de conscience.
Le Dr Arruda demande aux citoyens des régions jusqu’à présent épargnées de faire preuve de prudence et de respecter les règles sanitaires puisque, selon lui,
Selon le ministre Christian Dubé, le ministère de la Santé travaille sur ce système depuis «plusieurs semaines».
Quatre régions au niveau d’alerte maximale à l’heure d’écrire ces lignes : Laval, l’Estrie, l’Outaouais et Laval.
Prévisibilité et responsabilisation
Pour le ministre de la Santé Christian Dubé, ce système d’alerte répond aux attentes de la population en matière de prévisibilité et de transparence.
«Je veux qu’on atteigne deux objectifs qui sont pour moi et mon gouvernement très importants. Ce qu’on entend depuis la première vague, c’est que les gens veulent avoir une meilleure prévisibilité, d’être capable de savoir ce qui s’en vient. Le deuxième objectif est d’être capable d’aider la population à se responsabiliser dans ce contexte de pandémie » explique le ministre Dubé.
Selon le ministre Christian Dubé, le nouveau système d’alerte a déjà été présenté aux élus municipaux et aux directions régionales de la Santé publique.
Le p.-d.g du CISSS de la Côte-Nord en avait d’ailleurs glissé mot lors d’un point de presse vendredi dernier, qualifiant le système de «pertinent».
Le premier ministre François Legault a mentionné la semaine dernière la possibilité d’appliquer des mesures particulières « par sous-région ». Le concept a été réaffirmé par Christian Dubé, sans toutefois annoncer de détails supplémentaires