Au Canada, une personne s’enlève la vie environ toutes les 11 minutes. Pour Janelle Boisvert, psychologue, ces chiffres en disent long. Une autre statistique marquante est que trois fois plus d’hommes que de femmes meurent par suicide par année.
Janelle Boisvert nous explique la différence de gestes posés entre les hommes et les femmes. :
On a demandé à la psychologue comment expliquer cette grande différence. En région rurale, le manque de ressources et les préjugés face à la maladie mentale ont tendance à aggraver la situation. Pour que le sujet fasse davantage partie de la conversation, il faut qu’on commence jeune et qu’on normalise l'expression des émotions chez les enfants pour qu’ils soient capables d’en parler. On doit démontrer aux enfants qu’il est normal de vivre toutes sortes d’émotions et qu’il est important de pouvoir parler avec un adulte de confiance.
Si l’on connaît une personne que l’on croit à risque, la psychologue affirme qu’il est important d’aborder directement la question avec cette personne. Il est faux de croire que de parler de suicide donne des idées suicidaires aux gens. On offre plutôt à cette personne la chance de pouvoir se libérer d’un grand poids et de voir la lumière au bout du tunnel.
Pour entendre l'entretien avec Janelle Boisvert :