« Ce qui se passe est dangereux, car cela pourrait entraîner des coupes de services pour la population, notamment dans les localités plus éloignées et dans les services plus spécialisés », affirme Nathalie Savard, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est du Québec (SIISNEQ-CSQ).
Cette dernière réagit ainsi aux articles parus la semaine dernière dans La Presse, lesquels ont soulevé la dépendance du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord à la main-d'œuvre indépendante, de même que la pression financière que cela impose.
Selon le quotidien, le déficit anticipé de l’établissement de santé devrait atteindre 65 M$ pour l’année en cours, dont plus de 65 % sont attribuables au recours aux agences.
« Le CISSS de la Côte-Nord, à l’instar d’autres établissements situés en région plus éloignée, est frappé de plein fouet par la pénurie de personnel. Depuis 2018, le recours aux agences a littéralement explosé et creuse le déficit », peut-on lire dans l’article « On ne peut pas vivre sans agence » publié le 30 avril par La Presse.
La présidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, a accordé une entrevue à CJTB pour dresser un portrait de la situation en Basse-Côte-Nord. Elle adresse aussi l’impact que le manque de personnel pourrait avoir sur les services.
Notons que le CISSS de la Côte-Nord n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
Écoutez le reportage de Pénélope Clermont :