Le 12 avril dernier, la communauté francophone s’était enthousiasmée lorsque le député du parti libéral, Ronnie LeBlanc, avait déposé un projet de loi privé concernant l’éducation acadienne francophone. Faute d’accord à l’Assemblée législative, l’étude du projet de loi a été reporté sine die.
C'est peu dire que l’initiative du député Ronnie LeBlanc avait suscité espoirs et confiance chez ceux (nombreux) qui attendaient de faire enfin bouger le système éducatif francophone, inégalitaire et aliéné par l’organisation anglophone.
« C’est toujours une bataille de garder ou sauvegarder notre culture, notre langue. Une manière d’y arriver, c’est de s’assurer que le système éducatif en français sera présent dans 20, 30 ou 50 ans » témoigne Ronnie LeBlanc.
Le député l’assure, le nouveau statut du système éducatif en français devait voir le jour avec le parti libéral au pouvoir. L’ex-premier ministre, Iain Rankin, en avait fait une priorité de son mandat. C’était sans compter sur l’échec aux dernières élections qui ont figé l’avancement du dossier. Depuis, le nouveau parti d’opposition s’est engagé à ouvrir le débat et à convaincre le gouvernement de l’intérêt de poursuivre le combat.
« Rien ne me rendrai plus heureux que de voir les trois partis établir un comité et se mettre au travail pour faire avancer ce projet de loi. Notre intention c’était d’introduire le débat. Je suis prêt à soutenir un comité ou le gouvernement pour permettre l’adoption de la loi. Je suis prêt à travailler avec n’importe qui pour faire ça » conclue le député.
Reporté et non abandonné, le projet de loi n’est pas une affaire classée. Vigilance et résistance, ce sont les deux attitudes intérieures que les francophones opposent au gouvernement en attendant une issue favorable pour l’avenir de l’éducation en français.
Ronnie LeBlanc, député du parti libéral et co-auteur du projet de loi sur l’éducation acadienne et francophone, témoigne de son engagement à voir aboutir la loi 156 :