Cette semaine, nous nous attardons sur le plébiscite et le succès que rencontrent les mesures provisoires de réaménagement de l’espace public au profit de la circulation piétonnière en centre-ville de Victoria.
De « l’urbanisme tactique et d’expérimentation » qui s’avère concluant — comme l’explique notre invitée Marie-Soleil Cloutier, professeure agrégée à l’Institut National de la Recherche Scientifique (INRS) et directrice du laboratoire Piétons et espace urbain — au regard des mesures provisoires prisent durant la crise sanitaire et qui deviennent, pour la plus grande partie d’entre elles, pérennes et durables.
Après une partie de la rue Government et la fermeture partielle de Clover Point aux automobilistes, c’est au tour du bloc 1000 de la rue Broad. Le conseil municipal a approuvé ce jeudi une motion, présentée par Jeremy Loveday et soutenue par la maire Lisa Helps, visant à conserver le statut exclusivement piétonnier de cette rue encore pour une année au moins.
Une initiative qui ravit Yann Fougère, cofondateur des pâtisseries Bon Macaron, dont un des établissements est situé sur la rue Broad, et bénéficie de ces aménagements depuis un an maintenant. Comme lui, de nombreux commerçants de la rue Broad ont signé une pétition soutenant la motion de M. Loveday.
Des aménagements piétonniers et en faveur du transport actif, il en est aussi question à Saanich et à Colwood, qui envisage d’équiper l’ensemble des rues de la municipalité de trottoir, et à Victoria, où nous faisons le point sur l’avancement du réseau de piste cyclable de la capitale (32 kilomètres) et ses dernières mises à jour, notamment pour les corridors de la rue Fort et le connecteur d’Oaklands.
Regards revient aussi sur les retards pris dans l’engagement de la Province de reloger l’ensemble des 200 personnes sans abris qui campent toujours dans les parcs de la ville au 31 mars.
Si la Province avance que le programme de relogement a commencé et sera abouti au 30 avril, des voix s’élèvent pour dénoncer des solutions de logement trouvées à la hâte et pas aussi durables qu’énoncées à l’origine du projet.
Enfin, notre journaliste Mélinda Trochu a rencontré cette semaine des bénévoles francophones à la tente communautaire du parc Beacon Hill. Ils donnent un peu de leur temps, beaucoup de leur énergie, toujours avec le sourire.