Le GTNO et le gouvernement fédéral ont repris les activités de surveillance de la qualité des eaux provenant de l’Alberta, interrompues en avril dans la foulée de l’état d’urgence sanitaire. Le tout se fait désormais en collaboration avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).
Dans un communiqué émis le 9 septembre, le GTNO indique que « la surveillance de la qualité de l’eau s’est poursuivie aux TNO pendant la pandémie de COVID‑19, n’accumulant qu’un léger retard ». Les échantillons d’eau sont prélevés aux postes de surveillance de la rivière Hay et de la rivière des Esclaves, ainsi que sur les deux sites clés connexes du nord de l’Alberta.
« La surveillance provinciale en Alberta a déjà recommencé, tout comme la surveillance à long terme fédérale dans les principaux sites sur la rivière Athabasca », indique-t-on également. Du côté albertain, les postes de surveillance de l’eau acheminée vers les TNO sont situés sur la rivière de la Paix à Peace Point et sur la rivière des Esclaves, à Fort Fitzgerald.
Les échantillons prélevés seront analysés aux laboratoires environnementaux Taïga à Yellowknife ainsi qu’à des laboratoires désignés par le gouvernement du Canada pour d’autres analyses. Les résultats seront publiés sur le site Web du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles.
Cette année le niveau de l’eau dans l’ensemble du bassin du fleuve Mackenzie a atteint des records. Selon le GTNO, cette situation devrait avoir des conséquences temporaires sur la qualité de l’eau, puisque « les particules provenant du lit et des berges des rivières, ainsi que des zones inondées, sont acheminées en aval ».
Un « manquement » de l’Alberta
Le 6 avril, dans la foulée des mesures d’urgence liée à la pandémie de COVID-19, Énergie Alberta et Environnement et Parcs Alberta ont temporairement suspendu certaines exigences de signalement dans les domaines du pétrole, du gaz et du charbon.
Le GTNO avait alors exprimé ses préoccupations, suite à ce qui était alors considéré comme un manquement de l’Alberta à l’entente sur les eaux transfrontalières entre la province et le territoire.
« L’Alberta n’a pas averti le GTNO de ses plans de suspendre temporairement la surveillance de la qualité de l’eau », avait alors expliqué le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles, Shane Thompson, au journal L’Aquilon. Des discussions étaient alors en cours pour que la surveillance reprenne aussitôt que possible sur la rivière des Esclaves.