Le controversé projet de loi 61 visant la relance économique du Québec ne comprend aucun projet de chantier sur la Basse-Côte-Nord parmi les 202 projets proposés susceptibles de contribuer à la relance économique du Québec.
Le projet de loi 61 déposé par le président du Conseil du trésor Christian Dubé le 3 juin a fait couler beaucoup d’encre en quelques jours.
Le projet de Loi visant la relance de l’économie du Québec et l’atténuation des conséquences de l’état d’urgence sanitaire déclarée le 13 mars 2020 en raison de la COVID-19 de son nom complet, pourrait permettre, si la loi est adoptée, le lancement de plusieurs chantiers de construction ou de rénovation d’infrastructures publiques comme des routes, des écoles ou des résidences pour personnes âgées.
Toutefois, la liste des 202 chantiers incluse dans le projet de loi ne comprend aucun projet pour la Basse-Côte-Nord.
La Côte-Nord dans son ensemble ne verrait que deux chantiers débuter grâce à ce projet de loi, soit la construction de «maison des aînés» à Havre-Saint-Pierre et à Baie-Comeau.
La valeur des projets de construction n’est pas chiffrée dans le projet de loi. La gouvernement provincial avait toutefois lancé un appel d’offre en juin 2019 pour la construction de 30 «maisons des aînés» et prévoyant à cet effet une enveloppe de 1 milliard $, ce qui laisse penser que la valeur approximative de chaque projet sur la Côte-Nord pourrait tourner autour des 33 millions $.
Controverses
Le projet de loi 61 devra revenir sur la table de discussions à l’Assemblée nationale puisque le gouvernement caquiste et les partis d’oppositions n’ont pas pu s’entendre et adopter le projet de loi.
Outre une liste de 202 chantiers qui pourraient contribuer à la relance économique, le projet de loi vise à accorder le droit au gouvernement de renouveler l’état d’urgence ainsi que d’accorder plus de flexibilité aux ministères, notamment face aux règles environnementales et d’attribution de contrat.
Certains voient ce projet de loi des risques en matière de protection de l’environnement et un danger que des contrats profitent au crime organisé.
Le premier ministre François Legault a aussi reconnu suite au dépôt du projet de loi que les projets étaient repartis en fonction du poids de la CAQ au Québec et que 60% des projets listés se retrouvent dans des circonscriptions détenues par son parti.