Les responsables de Postes Canada sont ouverts à trouver des solutions pour les régler les problématiques auxquelles font face les Coasters en matière de livraison de courrier, selon la députée de Manicouagan Marilène Gill. Elle croit toutefois qu’il est nécessaire de sensibiliser les fonctionnaires de la société d’état aux enjeux de la Basse-Côte-Nord.
Délais de plusieurs semaines pour la livraison de médicaments, avions qui repartent avec leur cargaison de courrier et envoie de drogues par la poste : les enjeux sont multiples sur la Basse-Côte-Nord, mais des solutions existent selon la députée de Manicouagan Marilène Gill qui était en entrevue avec la radio CJTB mardi matin.
La bloquiste, accompagnée du préfet de la MRC Golfe-du-Saint et maire de Gros-Mécatina Randy Jones ainsi que de la mairesse de Blanc-Sablon Wanda Beaudoin, a fait le point avec deux hauts fonctionnaires de Postes Canada : Nathalie Breton, gestionnaire des Affaires gouvernementales et communautaires pour la région du Québec et Josée Guillemette, gestionnaire des Affaires gouvernementales et communautaires pour les régions de l’Atlantique.
Les trois élus mentionnés remarquent des situations problématiques en matière de délais de livraison. Certains coasters qui commandent leurs médicaments via des pharmacies de la région métropolitaine doivent parfois attendre jusqu’à trois semaines pour recevoir leurs colis.
Selon la députée de Manicouagan, Postes Canada n’est pas en mesure à l’heure actuelle d’identifier un colis comme contenant des médicaments pour le prioriser.
Il arrive également qu’en raison d’un retard de vol ou de problèmes de disponibilité, l’employé chargé d’acheminer le courrier de l’aéroport jusqu’au bureau de poste de sa communauté soit absent et que l’avion redécolle avec sa cargaison.
Pour pallier à cette problématique, Marilène Gill suggère d’une part l’utilisation de boites afin d’y décharger le courrier en attendant que le maître de poste soit disponible pour l’apporter au bureau de poste. Elle aimerait également que Postes Canada trouve une façon de prioriser l’envoie des colis contenant des médicaments.
Il a également été demandé aux représentants de Postes Canada de mettre en place des mécanismes pour empêcher que les services de la société d’état soient utilisés pour envoyer de la drogue des les communautés isolées comme celle de la Basse-Côte-Nord.
À la recherche des statistiques
Marilène Gill se montre plutôt optimiste après cette rencontre concernant la Basse-Côte-Nord.
Toutefois certaines questions posées par la députée et les élus municipaux sont demeurés sans réponses, notamment en ce qui a trait à la fréquence des vols dans chacune des communautés.
Si les représentants de Postes Canada étaient en mesure d’affirmer que le courrier a été livré 54 fois jusqu’à Blanc-Sablon depuis mars, impossible d’avoir de savoir à combien de reprises l’appareil a pu se rendre dans chacune des communautés.
En effet, il n’est pas rare qu’en raison des conditions météos, un vol du transporteur sous-contractant soit annulé et que la livraison du courrier soit ainsi retardé de plusieurs jours.
Marilène Gill a demandé à Postes Canada de lui revenir avec ces statistiques.
«Il y a de l’ouverture de la part des fonctionnaires. Il s’agit vraiment de les sensibiliser à connaître le territoire parce que simplement la question des vols dans les communautés, ça montrait à quel point on n’a pas pensé qu’il y avait plusieurs arrêts», estime la députée.
Fréquence de livraison
Une saison plus tard, la problématique de la fréquence des vols demeurent reconnait Marilène Gill
À l’heure actuelle, le courrier est livré trois fois par semaine dans les communautés de la Basse-Côte par PAL Airlines, si le temps le permet.
La députée a questionnée Postes Canada sur le sujet a reçu comme réponse que les transporteurs commerciaux n’étaient pas intéressés si la fréquence de vols devait être plus importante.
«Il faut voir parce que moi j’ai eu des gens qui m’ont communiqué qu’ils seraient peut être intéressés à le faire» laisse tomber celle qui est également porte-parole en matière de pêcheries pour son parti.
En attendant, Marilène Gill et les élus de la Basse-Côte aime raient bien que le transporteur puisse reporté des vols annulés le vendredi au besoin. À l’heure actuelle, si le vol du jeudi est annulé, les habitants de la Basse-Côte-Nord doivent attendre à la semaine suivante avoir de pouvoir envoyer ou recevoir leur courrier.