Plusieurs facteurs à considérer avant le déconfinement

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Le déconfinement ne sera pas simple pour la Basse-Côte-Nord. Le CISSS de la Côte-Nord, de concert avec les élus de la région, devront prendre en compte de nombreux facteurs tant culturels que logistiques avant de débuter les premières étapes du confinement, explique le docteur Stéphane Trépanier du CISSS de la Côte-Nord.

Le CISSS de la Côte-Nord a fait le point mercredi après-midi sur la situation du coronavirus sur la Basse-Côte-Nord.

Si les Coasters peuvent se réjouir de ne pas être touchés par la pandémie jusqu’à présent, cela signifie également que l’ensemble de la population sur la côte demeure susceptible d’être infectée jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible. Les différentes études dans le monde concluent que le risque d’être de nouveau touché par la COVID-19 est pratiquement nul après une première infection.

Le docteur Stéphane Trépanier du CISSS de la Côte-Nord souligne que l’ensemble de la Côte-Nord a un taux de contamination marginal.

«Dans les pays les plus touchés, on calcul que jusqu’à 5% de la population a été touché. Que ce soit à Baie-Comeau, à Sept-Iles, en Minganie ou sur la Côte-Nord, le pourcentage de personnes atteintes est très faible et il y a toujours 95% de la population ou plus qui est susceptible au virus. C’est pour cela qu’il faut rappeler l’importance d’un déconfinement par étape» souligne Dr Trépanier.

Le médecin rappelle que d’autres facteurs entre en ligne de compte pour prévoir le confinement. «Il y a des enjeux au niveau culturel, en matière de logement, des communautés qui vivent avec plusieurs générations ensembles, l’accès aux traitements et d’autres critères que l’immunité collective qui entreraient en compte avant le déconfinement» souligne le docteur Trépanier.

Consulter les pêcheurs

Malgré les enjeux de santé publique soulevés par l’Association des pêcheurs, le CISSS de la Côte-Nord ne s’est pas encore prononcé sur les risques de contamination liés à l’industrie de la pêche.

Le docteur Stéphane Trépanier du CISSS de la Côte-Nord révèle qu’une consultation auprès des pêcheurs et des travailleurs des usines était dans les plans, mais n’a pas pu avoir lieu en raison des discussions en cours avec le ministère de l’Agriculture et des Pêcheries.

«On a tenté de faire une consultation auprès des travailleurs, des pêcheurs et des élus pour bien connaîte les travailleurs. Est-ce qu’ils ont des problèmes de santé et des maladies chroniques, quel est leur âge. On voulait également connaître leur perception par rapport à la maladie et les risques qu’ils perçoivent sur leur milieu de travail» explique le Dr Trépanier.

Selon ce dernier, le CISSS s’est fait «recommander» de ne pas mener cette consultation puisque le MAPAQ tenait des discussions par zones de pêches.

Sans portait régional, le CISSS de la Côte-Nord doit se contenter des mesures provinciales et fédérales qui ont été émises.

Déploiement des Rangers

Concernant le déploiement des Rangers, Constance Monger assurance que le CISSS a déjà donné certains mandats aux Rangers pour prêter main-forte aux efforts en cours. Ils ont notamment été chargé de faire la «promotion de la distanciation sociale» et de s’assurer qu’il n’y ait pas d’attroupements.

Toutefois, les demandes du CISSS et de la MRC doit passer par la direction de la Sécurité civile avant d’être transmises aux Rangers.

Selon Constance Monger, le canal de communication entre le CISSS et les Rangers est en voie d’être mis en place.

Par ailleurs, le directives précises pour déterminer quels patients pourront être accompagnés lors d’une évacuation par Medevac devraient être transmises d’ici vendredi, selon la directrice générale du CISSS Dyane Benoit.