«On est rendus à réfléchir à ce qu’on faire avec la Basse-Côte-Nord»

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Photo Abbygail Wellman

À dix jours de la levée des barrages routiers qui bloquent l’accès à la Côte-Nord, la décision n’est toujours pas prise en ce qui concerne le déconfinement de la Basse-Côte-Nord. La région demeure à risque, mais est mieux préparée qu’au début de la crise selon la direction régionale de la santé publique.

«On est rendus à réfléchir à ce qu’on va faire avec la Basse-Côte-Nord après le 31 mai» souligne le docteur Stéphane Trépanier, médecin conseil à la direction de la Santé publique sur la Côte-Nord.

Selon le Dr Trépanier, certains dangers qui menaçaient la Basse-Côte au début de la crise sont désormais à écarter.

La région est mieux préparée pour faire face à la crise, notamment grâce au travail des Rangers et des efforts dans les communautés innues et les frontières avec le Labrador ne représentent plus de risque puisque nos voisins ont imposé des mesures strictes de confinement de leur côté.

Par contre, certains facteurs de risque demeurent. La population est toujours vieillissante et les centres de santé toujours éloignés, reconnaît Dr Stéphane Trépanier.

«Il y a des discussions en cours avec le milieu et les hautes instances» dit la directrice générale adjointe par intérim du CISSS de la Côte-Nord, Dyane Benoit.

Le 31 mai, lorsque les barrages qui bloquent l’entrée à la Côte-Nord seront levés, cela fera 20 jours que d’autres régions du Québec seront réouvertes. L’effet du déconfinement ailleurs permettra de mieux préparer la réouverture de la Basse-Côte-Nord.

Entre 14 et 21 jours sont nécessaires pour observer les effets du déconfinement dans une région donnée, selon le Dr Trépanier. Et si les effets sont trop lourds pour la Côte-Nord, les mesures de confinement peuvent être remises en place, rappelle le CISSS de la Côte-Nord.

Le confinement sera toutefois allégé dans sur la Basse-Côte malgré l’interdiction d’y entrer ou d’y sortir sans «raison essentielle». Les Coasters pourront se réunir à l’extérieur en petits groupes de dix personnes et moins, provenant d’un maximum de trois ménages.

Les consignes provinciales sont de garder une distance de 2 mètres entre chaque famille et de rester à l’extérieur.

Et attention puisque les agents de la Sûreté du Québec parcourent la côte pour faire respecter ces directives!

Tests à la baisse

Selon les statistiques officielles du CISSS de la Côte-Nord, il n’y a plus que deux cas actifs de COVID-19 sur la Côte-Nord. Depuis le début de la crise, 114 personnes ont été touchées et 112 ont guéri, essentiellement dans la MRC de Sept-Rivières.

Toutefois on apprenait lors du point de presse du CISSS de la Côte-Nord jeudi que le nombre de tests de dépistage est à la baisse depuis la semaine dernière.

Selon les chiffres évoqués par le Dr Trépanier, environ 230 de dépistages se font quotidiennement sur la Côte-Nord alors que la moyenne était plutôt de 400 la semaine dernière.

«Les critères pour faire les tests évoluent presque à tous les 3 semaines» explique Stéphane Trépanier.

Bien qu’on souhaite démarrer un dépistage aléatoire, la grande majorité des tests sont dédiés aux personnes à risque d’être porteur du virus.

Le nombre de tests devrait cependant être à la hausse la semaine prochaine puisque le CISSS prévoit testé tout son personnel en CHSLD.

Avec Abby Wellman, CFBS